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Rapport Borloo : "Il faut redonner de l'espoir aux gens sinon, à un moment, ça claquera", prévient un maire de l'Eure

Marc-Antoine Jamet, maire PS de Val-de-Reuil (Eure), a estimé, vendredi sur franceinfo, qu'il faut "donner de l'argent" pour les banlieues alors que le rapport sur les quartiers prioritaires a été remis par Jean-Louis Borloo au Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo
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Le marché à Val-de-Reuil (Eure), le 13 décembre 2013. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

"La ville met tous les jours des petites lumières et des petites bougies devant Saint Borloo." Le ton est ironique chez Marc-Antoine Jamet, mais la satisfaction est bien présente dans les paroles du maire PS de Val-de-Reuil (Eure), vendredi 27 avril, après la publication du rapport sur les quartiers prioritaires de l'ancien ministre de la Ville, Jean-Louis Borloo. Le "plan de mobilisation" en faveur des quartiers prioritaires, qu'Emmanuel Macron annoncera "dans le courant du mois de mai", s'inspirera de ce document a indiqué le Premier ministre Edouard Philippe, jeudi.

Quand il y a de l'argent qui revient, quand il y a de l'aisance qui revient la sécurité revient, l'éducation repart, l'emploi arrive.

Marc-Antoine Jammet

à franceinfo

Si Jean-Louis Borloo "est quelqu'un qui tient la parole qu'il a donnée", selon Marc-Antoine Jamet, "il faut redonner de l'espoir aux gens sinon, à un moment, ça claquera", a prévenu l'élu eurois. Le maire de Val-de-Reuil a estimé qu'il faut se donner les moyens de réussir. "Il faut dégripper la machine, donner de l'argent", a-t-il demandé.

"Il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des fichiers S quand on ne fait rien pour les quartiers où ils vivent. On [les maires] nous demande d'assurer l'ordre, d'assurer l'amortisseur social. L'amortisseur social, ça suffit. À un moment, il faut faire la relance du bonheur, la relance de la joie, la relance de l'envie de vivre à Val-de-Reuil et dans tous les quartiers de grande pauvreté", a estimé le maire de Val-de-Reuil.

"Je crois en Emmanuel Macron, le président de la République. Je pense qu'il ne peut pas laisser de côté 10 millions de Français. On est à un moment où il faut redonner de l'espoir aux gens sinon, à un moment, ça claquera", a mis en garde Marc-Antoine Jamet.

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