Cet article date de plus de huit ans.

Dix ans après les émeutes en banlieue, des milliers de personnes marchent contre le racisme à Paris

Une marche pour la dignité s'est déroulée à Paris, ce samedi, à l'appel de la Marche des femmes pour la dignité (Mafed).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des proches allument des bougies pour rendre hommage à Zyed Benna et Bouna Traoré, dix ans après leur mort, le 27 octobre 2015 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).  (MAXPPP)

Dix ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traouré, et les émeutes en banlieue qui ont suivi, plusieurs milliers de personnes participent, samedi 31 octobre, à une "Marche de la dignité" dans les rues de Paris, dénonçant violences policières, racisme et humiliations. Une foule compacte, avec au premier rang des femmes, a commencé à défiler en début d'après-midi derrière une banderole "Marche de la dignité contre le racisme" en scandant "justice, réparations, unité".

Les manifestants, certains arrivés en bus de province, sont partis du quartier populaire de Barbès, dans le nord de la capitale, à l'initiative de la Marche des femmes pour la dignité (Mafed), un collectif de femmes soutenu des dizaines de personnalités et d'associations luttant contre les discriminations.

"Il y a un mépris"

"Aujourd'hui en France, si vous n'avez pas la bonne couleur de peau (...) vous pouvez mourir aux mains de la police", a lancé au micro Amal Bentounsi, la porte-parole de la Mafed. Selon cette dernière, dont le frère a été tué par un policier à Noisy-le-Sec en 2012, "on stigmatise les gens issus des quartiers populaires, il y a un mépris". Dans le cortège, on pouvait voir des banderoles telles que "nos quartiers ne sont pas des stands de tir" et quelques drapeaux palestiniens.

La marche a eu lieu 32 ans après une marche pour l'égalité contre le racisme qui s'était achevée par un rassemblement de 100 000 personnes à Paris et la réception d'une poignée de marcheurs à l'Elysée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.