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Baisse d’impôt : un amendement détonant de l’UMP Gilles Carrez

Le président UMP de la commission des Finances, Gilles Carrez veut que davantage de contribuables bénéficient des baisses d’impôts. Où chercher l’argent ? Le député du Val-de-Marne cible l’Education nationale et le RSA.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Baisse de l'impôt : l'UMP Gilles Carrez veut davantage de bénéficiaires © Maxppp)

A la veille de la présentation en Conseil des ministres du budget rectificatif pour 2014, le président UMP de la commission des Finances à l’Assemblée nationale peaufine un amendement qui ne va pas passer inaperçu. Gilles Carrez veut limiter la hausse du Revenu de solidarité active (RSA) et abandonner la réforme des rythmes scolaires. Son objectif est d’agrandir le cercle des contribuables éligibles aux baisses d’impôts.

Les constats du député du Val-de-Marne

Jusqu'à 350 euros en moins sur la feuille d’impôts dès cette année, selon le Premier ministre, Manuel Valls. L'ampleur de la mesure, qui devrait concerner trois millions de foyers, ne satisfait pas ce député UMP. Gilles Carrez y voit de l’injustice, pour ceux qui paieront plus.

"Ce sont les classes moyennes, avec des revenus pas très élevés, qui vont subir l’essentiel des hausses d’impôts qui ont été votées par la majorité socialiste pour 2014."

Selon l’élu du Val-de-Marne, un célibataire qui touche 1.500 euros nets par mois, sera concerné par la hausse fiscale. Gilles Carrez propose que dix millions de foyers bénéficient des baisses d'impôts, quitte à raboter la ristourne finale à 150 euros maximum. Dans ce cas, un couple gagnant jusqu'à 40.000 euros par an serait aussi concerné par un allègement.

Où faire des économies ? Ecole et RSA

La mesure coûterait 800 millions d'euros supplémentaires. Le président de la commission des Finances a fait ses calculs budgétaires.

"Ce que je propose, c’est d’une part l’abandon de la réforme des rythmes scolaires dont personne ne veut et qui va coûter à l’Etat, un montant de l’ordre de 500 millions d’euros par an. Et puis ne pas donner un coup de pouce au-delà de l’inflation au RSA parce j’estime qu’aujourd’hui, il faut vraiment tout faire pour valoriser le travail."

Le budget rectificatif sera débattu à l'Assemblée nationale du 23 au 25 juin prochain.

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