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Bachar al-Assad de retour sur la scène internationale

Malgré la polémique, Nicolas Sarkozy persiste et signe : juste avant le lancement de l'Union pour la Méditerranée, le président français a reçu le dirigeant syrien à l'Elysée, et lui a annoncé sa volonté de lui rendre visite à Damas dans les prochaines semaines. Voilà qui marque le retour de la Syrie dans le concert des nations. La Syrie qui devrait - grande première - instaurer des relations diplomatiques avec le Liban.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Eric Gaillard)

Il n'était pas venu en France depuis juin 2001. Bachar al-Assad est aujourd'hui de retour à Paris. Et par la même occasion, sur la scène diplomatique. Mis à l'écart de la communauté internationale depuis plusieurs années, accusé de destabiliser le Liban, le dirigeant syrien se voit offrir une nouvelle légitimité.

Accueilli à l'Elysée, Bachar al-Assad a eu un entretien privé avec Nicolas Sarkozy. Un entretien au cours duquel ils sont "convenus d'un plan de travail pour assurer la relance des relations bilatérales" franco-syriennes, selon le communiqué de l'Elysée. Malgré les critiques, Nicolas Sarkozy confirme sa volonté de normaliser les relations entre les deux pays : non seulement il reçoit le numéro un syrien à l'Elysée, mais il lui rendra également visite à Damas dans les prochaines semaines, "avant la mi-septembre".

Nicolas Sarkozy a demandé au dirigeant syrien d'aider à résoudre la crise du nucléaire iranien.
_ Quant à Bachar al-Assad, il a souhaité "que la France, avec les Etats-Unis, puisse apporter toute sa contribution à un futur accord de paix entre Israël et la Syrie".

Rencontre symbolique avec le président libanais

En présence de Nicolas Sarkozy et de l'émir du Qatar, le président syrien a ensuite rencontré son homologue libanais, Michel Sleimane. Une rencontre hautement symbolique : c'est l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 qui avait causé la mise à l'écart de Damas, accusé d'avoir fomenté l'attentat.

Une rencontre qui a permis "un progrès historiques" dans les relations entre les deux pays, selon Nicolas Sarkozy. Lors d'un point de presse commun, le président français a annoncé que la Syrie et le Liban allaient ouvrir des ambassades dans leur capitale respective. Ce qui n'est jamais arrivé : Damas n'avait jamais souhaité reconnaître la souveraineté du Liban et s'était efforcé pendant des décennies de maintenir sa tutelle politique et militaire sur son voisin.

Washington très prudent

Washington s'est félicité du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Mais s'est bien gardé de soutenir la position de la France : "Nous, tout comme le reste de la communauté internationale, attendons un signe montrant que les Syriens sont vraiment prêts à renoncer à leur soutien au terrorisme [...] et à cesser les violations des droits de l’homme", a indiqué ce soir le porte-parole du département d’Etat américain.

Bachar al-Assad participera ce dimanche au lancement de l'Union pour la Méditerrannée (LIRE NOTRE ARTICLE). Et assistera, comme les autres dirigeants invités, au défilé du 14 juillet depuis la tribune présidentielle. Ce qui provoque la colère d'une partie de l'opposition et d'organisation des droits de l'homme.

Céline Asselot avec agences

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