Autoroute A831 : Valls désavoue Royal et autorise le projet
Manuel Valls n'a "pas d'objection " au lancement de la procédure de consultation sur la construction de l'autoroute A831, destinée à relier Fontenay-le-Comte, en Vendée, à Rochefort, en Charente-Maritime.
Il y a une semaine, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal avait annoncé qu'elle refusait de transmettre le dossier de consultation technique aux entreprises, bloquant ainsi la procédure, et mettant en avant le coût financier et écologique d'une telle infrastructure dans le Marais poitevin. Plusieurs élus locaux, de droite comme de gauche, avaient alors décidé de faire front commun, et avaient envoyé une lettre au Premier ministre afin qu'il leur permette "d'aller au bout de la procédure de consultation des entreprises ". Face aux critiques de ces élus, Ségolène Royal s'était alors défendue en déclarant notamment : "Matignon me fait confiance ".
Un désaveu prudent
La réponse de Manuel Valls sonne donc comme un désaveu, mais un désaveu prudent. Manuel Valls émet, en effet; quelques réserves et rappelle qu'en raison de "l'insertion environnementale délicat e" du projet, des modifications ont été faites au texte initial et qu'elles doivent être "portées à la connaissance du public ".
Il demande également que le projet s'inscrive "encore davantage dans une démarche de développement durable ". Enfin, "il conviendra de chiffrer parallèlement la solution alternative " de contournement du Marais poitevin demandée par Ségolène Royal, précise-t-il. Enfin, "c'est en conclusion de ce processus que sera prise la décision de réaliser ou non l'A831 ".
Les élus locaux satisfaits
Pour les signataires du courrier adressé à Manuel Valls (les socialistes Hugues Fourage et Jacques Auxiette et les UMP Bruno Retailleau et Dominique Bussereau), même avec des réserves, cette réponse est celle qu'ils attendaient. Dans un communiqué commun, les quatre élus saluent "une excellente nouvelle ", qui va permettre d'accéder à "une étape décisive " pour le projet.
Hugues Fourage, qui estime que la position de Ségolène Royal était une "position de principe qu'elle avait depuis longtemps ", trouve les conditions posées par Manuel Valls "tout à fait acceptables ".
Selon lui, la présentation du projet au public permettra de montrer qu'il est "exemplaire ". Quant au financement (Ségolène Royal avait jugé qu'il n'était "pas réaliste de mettre 900 millions d'euros dans 60 kilomètres "), Hugues Fourage rappelle que "les collectivités locales ont dit qu'elles étaient prêtes à assumer ". Et que pour connaître le coût réel du projet, l'appel à projet est nécessaire.
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