Aurore Martin : "Notre seule bataille sera politique, dans la rue, pas au tribunal"
"On ne va pas se défendre des faits qui nous sont reprochés puisque ce sont des actes publics qu'on assume, dont on est fiers en plus ". La position d'Aurore Martin est claire : pas question de faire un quelconque aveu devant le tribunal espagnol qui la jugera à partir de lundi 12 janvier avec 33 autres militants indépendantistes basques. Le procès doit durer 6 mois.
Tous seront jugés pour avoir participé à des réunions et des meetings au pays basque espagnol, à une époque où le parti était interdit. Des faits qui relèvent donc de la "participation à une entreprise terroriste". Or, Batasuna était légal en France, d'où le non-sens de ce procès, qui relèverait plutôt d'"une répression politique ", selon Aurore Martin. Pour ces faits, la militante risque jusqu'à 10 ans d'incarcération.
"Arriver à avoir une activité politique normale "
"Ce qu'on attend, c'est une prise de position des gouvernements espagnol et français, l'abandon des poursuites pour ce procès, pour tout le monde. Ce qu'on aimerait, c'est un débat réel et conséquent par rapport au processus de paix, c'est arriver à avoir une activité politique normale ".
Mais Aurore Martin a peu d'espoir sur la condamnation. Pour elle, le combat continuera de toute façon à l'extérieur du tribunal. "La seule bataille qu'on aura sera politique, à l'extérieur, au Pays basque. Elle sera dans la rue, dans la mobilisation, mais pas au tribunal devant le juge ".
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