Aubry-Hollande : les perfidies d’après-duel
Martine Aubry et François Hollande (dans une moindre mesure) se sont lâchés ce matin sur deux radios où ils étaient invités. Hier-soir, ils avaient veillé à ne pas s’affronter trop durement pour que le débat garde de la tenue face à 5,9 millions de téléspectateurs. Mais ce matin, le "ton radiophonique" n’était plus le même.
Aubry attaque
Martine Aubry commence par attaquer son rival en l'accusant sur RTL d’être trop "flou".
"J'ai trouvé qu'il y avait des points de flou", dit la maire de Lille au sujet du débat hier soir, avant d’ajouter "J'ai bien compris qu'il essayait de passer entre les gouttes quand je lui posais un certain nombre de questions". "Ma grand-mère disait : quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup", conclut-elle sur ce thème.
_ Ensuite, Martine Aubry accuse François Hollande d’avoir utilisé "des mots de droite" lors du débat hier : "ca me gêne toujours quand un homme de gauche utilise les mots de la droite".
François Hollande réplique et prend de la hauteur
Le favori des sondages rétorque sur Europe 1 : "Je ne veux pas être dans la dévalorisation, je n'ai pas besoin, moi, de dénigrer, de dévaluer, de dénoncer", avant d'affirmer : "je ne veux pas tomber dans ces caricatures". "La gauche, elle n'a ni à être sectaire ni fragile. Elle a à être tout simplement elle-même".
Reste maintenant à savoir si les coups de griffes vont aller crescendo sur le terrain, lors des différents déplacements prévus d'ici dimanche, ou si au contraire, les deux candidats relativiseront les déclarations de l'autre.
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