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Attentat de Karachi : la commission n'exclut pas les rétrocommissions

La mission parlementaire chargée d’enquêter sur les causes de l’attentat de Karachi en 2002 a rendu son rapport. Il y a bien eu des commissions versées à des personnalités pakistanaises. Le rapport n’exclut donc pas un acte lié à l’arrêt du versement de ces commissions. 15 personnes dont 11 Français travaillant pour la Direction des chantiers navals (DCN) au Pakistan avaient trouvé la mort dans l’explosion.
Article rédigé par franceinfo
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La commission ne tranche pas entre la piste islamiste et le mobile politico-financier pour expliquer l’attentat de mai 2002 à Karachi. Dans ses conclusions, le rapport n’exclut pas la piste de l’arrêt du versement de commissions sur la vente de sous-marins de type Agosta 90B en 1994 au Pakistan.

En 2009, les enquêteurs s’orientent sur cette piste de commissions en marge d’un contrat d’armement franco-pakistanais. Leurs investigations s’appuient sur des témoignages et un document interne à la Direction des constructions navales intitulé "Nautilus". Selon ce rapport interne à la DCN, l’interruption du versement des commissions aurait été décidée par le président Chirac en raison de soupçons de rétrocommissions. Lesquelles auraient pu servir à financer la campagne électorale d’Edouard Balladur…

Mais pour la mission parlementaire, si cette hypothèse n’est pas exclue, elle repose sur des "témoignages fragiles" . "L’absence de preuve ne signifie pas que de telles rétrocommissions aient été absentes du contrat mais rien pour l’heure ne permet d’étayer cette thèse", explique le rapport. Les membres de la mission ont enfin rappelé en guise de conclusion qu’ils ont été confrontés à "l’amnésie" d’anciens ministres auditionnés dans cette affaire.

Caroline Caldier avec agencesOeuvres liées

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