Cet article date de plus de treize ans.

Arche de Zoé: "On a été lâchés par le gouvernement français"

Le président de L'Arche de Zoé, Eric Breteau, toujours incarcéré au Tchad avec cinq autres membres de l'association française, a déclaré hier à la prison de N'Djamena qu'il avait été "lâché" par les autorités françaises… Qui seraient depuis longtemps au courant de toute l’affaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

"On a des preuves et elles sortiront", a menacé Eric Breteau, réitérant que les autorités françaises étaient au courant de l’opération controversée de l’Arche de Zoé. Le président de l’association a déploré le battage médiatique autour de cette affaire. "Tout le monde parle sauf nous, il y a une sorte d'acharnement. On cherche à nous empêcher de parler", a-t-il estimé. Et Emilie Lelouch, son assistante, également détenue, d’ajouter : "du peu que l'on sait, on comprend qu'il y a une cabale hallucinante au centre d'une affaire d'Etat".

Six membres français de L'Arche de Zoé, toujours détenus au Tchad, sont inculpés d'enlèvement de mineurs et d'escroquerie, et incarcérés à la maison d'arrêt de N'Djamena. L'organisme, lui, continue de clamer sa bonne foi : les enfants étaient bien des orphelins du Darfour, région soudanaise voisine, en proie à la guerre civile.

Certains membres de l’association admettent désormais que les chefs avec lesquels ils ont travaillé sur le terrain leur ont peut-être menti. Mais ils rappellent s’être occupé des enfants pendant plus de six semaines. Sans en avoir jamais vu les parents.
_ Selon une enquête d'organisations humanitaires internationales, la quasi-totalité des enfants sont originaires de villages tchadiens de la zone frontalière et ont au moins un parent ou un adulte qu'ils considèrent comme tel.

Les six Français détenus apparaissent globalement en bonne santé. Ils ont salué les efforts de l'administration pénitentiaire pour leur assurer de bonnes conditions de détention. Ils encourent cinq à vingt ans de travaux forcés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.