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Après Sarkozy, à son tour François Fillon bat sa coulpe

Trois jours après le chef de l'Etat à la télévision, François Fillon déclare assumer sa "part d’erreur", notamment en matière de communication et de combativité. Interview à lire dans le {Journal du dimanche}…
Article rédigé par franceinfo
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"J’assume ma part d’erreur", déclare François Fillon dans une interview publiée ce matin dans le Journal du dimanche (JDD). Le Premier ministre estime notamment que le gouvernement aurait dû se montrer plus combatif face aux critiques de l’opposition.

Jeudi soir à la télévision, Nicolas Sarkozy avait ouvert le grand bal de la repentance en confessant "une erreur de communication totale sur l’une de ses réformes les plus contestées, le "paquet fiscal" voté l’été dernier, peu après son installation à l’Elysée.

François Fillon abonde dans le même sens. Regrettant de ne pas avoir été "plus offensif" face au "discours mensonger et irresponsable" de la gauche. Selon le chef du gouvernement, le "paquet fiscal" ne représente en effet que 220 millions sur les 15 milliards d’euros avancés par la gauche. Ces 15 milliards "sont en réalité essentiellement destinés aux Français modestes et aux classes moyennes, à travers les heures supplémentaires, les réductions des intérêts d’emprunts (…) et la quasi-suppression des droits de succession", explique le François Fillon.

Le Premier ministre avoue encore une "erreur d’appréciation" dans la question de la carte famille nombreuse de la SNCF. "Le processus de décision a sans doute été trop précipité", explique-t-il, niant en revanche tout "couac" à propos des allocations familiales. S’agissant justement des "couacs" au sein de son équipe gouvernementale, le Premier ministre les juge "de faible importance", concédant que "ce qui a pu toutefois poser problème c’est leur répétition".

Evoquant ses relations prétendument tendues avec le chef de l’Etat, François Fillon minimise : "Le président me connait assez pour savoir que je suis fidèle, loyal, sans être courtisan. Qu'il y ait eu, entre nous, des moments de tension compte tenu de la charge de travail qui est la nôtre, c'est normal".

"Que les Français soient préoccupés, inquiets, critiques à l'égard des réformes, je l'entends", dit-il. Mais "tous peuvent comprendre que les réformes lancées il y a un mois, trois mois, six mois ne peuvent déjà avoir des résultats", conclut François Fillon.

Gilles Halais

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