Après sa démission, le maire de Saint-Brevin-les-Pins estime que l'Etat ne s'est "pas tenu à ses côtés"
Le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), qui a démissionné après avoir été visé par un incendie criminel, a estimé samedi 14 mai que l'Etat ne s'était "pas tenu à [ses] côtés". Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, Yannick Morez réfute des propos du préfet local et réagit à un tweet dans lequel la ministre des Collectivités, Dominique Faure, l'assure de son soutien.
L'élu avait déjà regretté un "manque de soutien de l'Etat" en annonçant le 10 mai sa démission, après des mois de tensions dans sa commune autour d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada). "Après l'attaque perpétrée contre mon domicile, j'ai écrit au sous-préfet (...) demandant le déploiement d'une protection renforcée pour me protéger, moi et ma famille", explique le maire de Saint-Brevin dans son communiqué.
"L'Etat n'a jamais souhaité communiquer sur ce projet"
"Le sous-préfet m'a répondu le 13 avril (...) m'indiquant qu'une évaluation des risques allait être menée", raconte l'élu. Après une "relance par mail le 25 avril (...) il m'a été répondu (...) que cette évaluation des risques était toujours en cours. Elle l'est encore", regrette-t-il plus loin. Dans son message, Yannick Morez réagit également à des propos du préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze. Ce dernier a affirmé que la préfecture avait organisé des "réunions publiques, des échanges, de la concertation" autour du projet de transfert du Cada.
"L'Etat n'a jamais souhaité communiquer sur ce projet, qui dépend pourtant de sa compétence. C'est donc la ville qui l'a annoncé (septembre 2021), communiqué, porté, défendu", dénonce le maire démissionnaire. L'élu, qui sera reçu par la Première ministre Elisabeth Borne et auditionné au Sénat mercredi, conclut son communiqué en supposant que sa démission a "libéré la parole".
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