Après les retraites, Sarkozy se concentre sur le remaniement
Le calendrier du remaniement se précise.
_ L'Elysée fait savoir que Nicolas Sarkozy interviendra jeudi 18 à la télévision, après avoir remanié le gouvernement. L'annonce de la démission du gouvernement Fillon pourrait donc intervenir dès lundi. Puis la première réunion du nouveau gouvernement, mercredi, avant l'allocution télévisée du chef de l'Etat.
En attendant cette décision présidentielle, toute la majorité s'impatiente et déjà des rumeurs circulent. Selon deux sources parlementaires, Jean-Louis Borloo aurait notamment confié hier soir, à l'occasion d'une réunion en petit comité à son ministère, que " Nicolas Sarkozy lui a fait comprendre qu'il ne le nommerait pas à Matignon et qu'il reconduirait l'actuel Premier ministre".
Confirmation implicite ce matin de la ministre de l'Economie Christine Lagarde qui, interrogée par nos confrères de Radio Classique sur son propre avenir après le remaniement, a dit espérer "que Jean-Louis Borloo n'est pas furieux, ne sera pas furieux, ce n'est pas son naturel". "C'est homme de grand talent, qui a une grande capacité à rebondir, à repartir, à imaginer. J'espère qu'on pourra continuer à travailler ensemble ", a-t-elle ajouté.
Valérie Létard, Laurent Hénart et Marc-Philppe Daubresse, tous trois proches de Jean-Louis Borloo, ont en revanche démenti "catégoriquement" des propos prêtés durant la nuit à ce dernier selon lesquels "le président de la République ne l'aurait pas choisi comme Premier ministre".
Si Jean-Louis Borloo n'est pas nommé à Matignon, restera-t-il au gouvernement ? Sera-t-il tenté de reprendre son indépendance et de se lancer dans la course à la présidentielle pour 2O12 ? "Il faut de l'élégance face à la situation", aurait-il lancé hier, programmant une nouvelle réunion avec ces proches pour lundi soir, "après le remaniement". " A partir de lundi, ils vont voir ce qu'ils vont voir ", aurait-il encore prévenu , toujours selon des rumeurs parlementaires sujettes à caution.
Parmi ses proches justement, il a Yves Jégo, qui sans rien confirmer ni infirmer, estime en tous cas que les centristes et radicaux doivent s'interroger sur la suite. " Je trouve qu’autour de cette idée de plate-forme du centre il y a des réflexions à mener pour apporter cette sensibilité à la majorité présidentielle", juge le vice-président du Parti radical, député et ex-secrétaire d'Etat à l'Outre-mer.
Cécile Mimaut, avec agences
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