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Après Lang à Cuba, Rocard aux pôles ?

L’ancien Premier ministre pourrait bien être la prochaine "prise de guerre" de Sarkozy au PS. Michel Rocard devrait se voir charger d’une mission sur les pôles Arctique et Antarctique, avec rang d’ambassadeur…
Article rédigé par franceinfo
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Quelques semaines après avoir quitté son fauteuil de député européen, Michel Rocard semble bien placé pour décrocher une mission de haut niveau, à l’instar de Jack Lang, envoyé à Cuba pour relancer les relations avec l’ile communiste. L’ancien Premier ministre serait chargé, pour le compte de l’Etat français, des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique. Sa nomination au titre d’ambassadeur devrait être officialisée dans les prochaines semaines.

En quittant Strasbourg, Michel Rocard, 78 ans, avait prévenu : "Je ne vais pas cesser de réfléchir, je vais continuer à lire et à m’inquiéter". Notamment pour l’Arctique, où il s’est encore rendu courant février. Car l’ancien locataire de Matignon est un spécialiste de la protection des pôles. Et depuis plusieurs mois, il plaide pour l’ouverture d’une négociation internationale sur le sujet. Il y a "urgence", affirme-t-il.

"Des forages à tout va"

Dans un entretien au Nouvel Observateur publié cette semaine, Michel Rocard cite notamment l’ouverture "de deux routes navigables autour du pôle Nord du fait de la fonte des glaces", par lesquelles "toutes les marines du monde vont vouloir passer". A la clé, des risques de marées noires, la nécessité de construire des ports ou encore la tentation d’y installer des "forages à tout va" .

Le combat de Michel Rocard autour de ces questions ne date pas d’hier. En 1991, il avait co-parrainé l’adoption du Protocole de Madrid, consacrant l’Antarctique "réserve naturelle consacrée à la paix et à la science". Entré en vigueur il y a 11 ans, ce traité interdit toute activité minière pour 50 ans dans la zone. Cette interdiction, tacitement reconductible, ne pouvant être levée qu’à l’unanimité des parties.

Un nouveau combat pour un traité similaire sur le pôle Nord n’est pas gagné, car le sous-sol de l’Arctique "recèlerait un quart des réserves d’hydrocarbures mondiales" , explique Michel Rocard.

Gilles Halais avec agences

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