Les rémunérations des patrons du CAC 40 ont augmenté en moyenne de 30% en un an. Pour freiner cette hausse, la candidate Anne Hidalgo a eu une proposition : limiter les écarts de salaire de 1 à 20. Au-delà de ce plafond, toute entreprise devra s'acquitter d'un impôt sur les plus hauts salaires. D'après la dernière étude publiée avant la crise sanitaire sur les entreprises du CAC 40, les grands patrons gagnent 110 fois plus que la moyenne des salaires de leur entreprise. Mais côté patrons, on estime que ces écarts sont justifiés.Limiter les écarts de salaires pourrait provoquer des délocalisationsLimiter les écarts aurait-il un effet sur les bas salaires ? Selon ses partisans oui, si les entreprises veulent échapper à l'impôt supplémentaire sur les plus grosses rémunérations. Selon ses détracteurs, cette mesure ne serait pas efficace, car il y a un marché international des grands patrons, en témoigne le recrutement du Canadien Ben Smith à la tête d'Air France, payé trois fois plus que son prédécesseur. Limiter les écarts de salaires pourrait ainsi provoquer des délocalisations. Pour Anne Hidalgo, cette mesure rapporterait plusieurs milliards d'euros à l'État.