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Au Conseil de Paris, Anne Hidalgo mise sous pression par l'opposition : "Paris vous ennuie", lui lance Rachida Dati

Le premier Conseil de Paris depuis l'élection présidentielle a été l'occasion pour la droite de mener une fronde contre la maire, ex-candidate socialiste. Anne Hidalgo a dû répondre sèchement à ces attaques. 

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Anne Hidalgo lors du conseil de Paris, le 31 mai 2022 à l'hôtel de ville de la capitale.  (OLIVIER LEJEUNE / MAXPPP)

Il n'aura pas fallu attendre longtemps avant que le Conseil de Paris ne tourne à l'affrontement verbal, mardi 31 mai. C'était le premier Conseil à l'hôtel de ville après l'élection présidentielle pour Anne Hidalgo. La socialiste, qui était candidate au scrutin, a subi comme c'était attendu les attaques en règle de la droite parisienne. C'est Rachi Dati qui a ouvert les hostilités, profitant d'un rappel au règlement. "Paris vous ennuie", a lancé la maire Les Républicains du 7e arrondissement de la capitale, affirmant que sur l'année écoulée le taux de présence en séance d'Anne Hidalo "dépasse à peine les 20% et ne cesse de décroître"

Elle entame alors un réquisitoire concernant les absences de la maire de Paris. "Cette présence est aussi anecdotique que votre score d'1,7% à l'élection présidentielle. Oui ça fait mal", tacle-t-elle. Le conseil prend alors des allures de cour d'école. Devant les protestations de la majorité, elle se borne à répéter: "1,7%, 1,7%..." La réponse d'Anne Hidalgo ne tarde pas. "Ça m'avait échappé que vous aviez gagné une élection."

Plusieurs suspensions de séance nécessaires

La suite du conseil est dans la même ambiance. L’élue LR coupe systématiquement la parole et Anne Hidalgo lui répond sèchement. "Cette assemblée ne sera pas dévoyée dans ce cirque pitoyable et médiatique." La maire de Paris quitte ensuite la présidence de la séance pour laisser la place au premier adjoint, Emmanuel Grégoire – une mesure obligatoire lors de l’examen des comptes administratifs de Paris. "Mes chers collègues, nous allons suspendre la séance pendant cinq minutes", finit-il par annoncer. "Il n'est pas question que vous désorganisiez la séance par irrespect, y compris vis-à-vis des vôtres." Ce ne sera alors que la première d’une longue série de suspensions dans cette matinée très agitée.

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