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Afghanistan : le Canard Enchaîné crée la polémique

Le Canard Enchaîné a sorti sa version de l'embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français en Afghanistan le 18 août dernier. Les Français auraient été trahis par leur interprète, et quatre soldats auraient été d'abord faits prisonniers avant d'être tués par leurs assaillants. Cette dernière affirmation a été formellement démentie dès hier soir par le ministre de la Défense Hervé Morin.
Article rédigé par franceinfo
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L'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné a rapporté que "quatre militaires français avaient été faits prisonniers et exécutés par les insurgés" lors de l'embuscade à l'est de Kaboul. Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, s'est refusé à confirmer ou démentir ces informations. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, n'a pas fait de commentaires. "Je n'ai pas de commentaire à faire", a déclaré M. Chatel, qui rendait compte des travaux du Conseil des ministres, en réponse à une question.

"Une procédure d'enquête est en cours, et c'est ce qu'on appelle le retour d'expérience, qui nous permettra d'y voir plus clair sur les circonstances de cette embuscade, sur ce drame pour nos soldats. A ce stade, je n'ai pas d'éléments à vous communiquer", a-t-il insisté.

L'hebdomadaire assure aussi que "quelques heures avant le départ en opération" de la patrouille, "l'interprète qui devait accompagner cette petite troupe avait disparu". "Le simple bon sens aurait dû conduire ses chefs à craindre qu'il n'ait alerté les insurgés de l'arrivée de cette patrouille", selon le journal. D'après le gouvernement, rien ne permettait de prévoir l'embuscade.

Selon le Canard enchaîné, un officier français avait d'autre part alerté début mai sur le risque "d'affrontements aussi violents que nombreux" dans la région de l'Afghanistan où a eu lieu l'embuscade, selon des extraits d'un rapport que publie l'hebdomadaire.

Un débat, suivi d'un vote, est prévu le 22 septembre au Parlement, réuni en session extraordinaire, sur la présence militaire française (3.000 hommes) en Afghanistan.

Caroline Caldier avec agences

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