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Une information judiciaire ouverte sur les dépenses en communication du gouvernement Fillon

Le parquet national financier a ouvert le 29 juillet une information judiciaire pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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François Fillon, lors de ses vœux à la presse à Matignon, le 9 janvier 2012. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Des juges vont enquêter sur les dépenses de sondages et de communication du gouvernement Fillon (2007-2012). Selon Le Monde, mercredi 3 septembre, le parquet national financier a ouvert le 29 juillet une information judiciaire contre X pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics".

Un rapport de la Cour des comptes et une plainte d'Anticor

Certaines de ces dépenses ont été épinglées par la Cour des comptes, comme le révélait francetv info en octobre 2011, et ont fait l'objet d'une plainte de l'association Anticor. Les magistrats de la rue Cambon accablaient les cabinets ministériels qui contournaient le Code des marchés publics et se montraient trop souvent incapables de justifier les prestations de conseil en communication qu'ils achetaient.

Quant à la première plainte d'Anticor, elle avait donné lieu, fin 2012, à l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris. Fin 2013, Anticor avait déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour obtenir la désignation de juges d'instruction.

Un proche de Sarkozy dans le collimateur

L'association Anticor pointe des sondages, des campagnes de communication, des conseils stratégiques ou des services de "media training" fournis à des ministères sans publicité ni mise en concurrence, d'où les soupçons de favoritisme. Dans plusieurs cas, la Cour des comptes jugeait ces contrats non conformes au Code des marchés publics, en dépit des arguments invoqués par les ministères.

Parmi les contrats visés, dont l'un initié pour le compte du Premier ministre François Fillon, certains étaient passés avec la société Giacometti-Péron et ont donné lieu à des paiements de plusieurs centaines de milliers d'euros. L'un des dirigeants de ce cabinet, Pierre Giacometti, était conseiller de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était à l'Elysée. La Cour soulevait aussi la question du "financement, sur deniers publics, de sondages relatifs à l'image personnelle des ministres ou à des sujets éloignés de l'action du gouvernement". Ce qui peut constituer aux yeux d'Anticor des détournements de fonds publics.

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