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Patrick Balkany soupçonné d'avoir un compte en Suisse

Une perquisition a eu lieu à la mairie de Levallois-Perret, relançant les interrogations des enquêteurs sur le train de vie du maire de la ville.

Article rédigé par franceinfo
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Le député-maire UMP de Levallois-Perret, Patrick Balkany, le 10 avril 2013 à Paris. (ANTOINE ANTONIOL / SIPA)

Dix sept-ans après avoir été condamné pour "prise illégale d'intérêt", Patrick Balkany voit la justice se pencher à nouveau sur son cas. Selon Le Point, mardi 8 octobre, la police judiciaire a récemment mené une perquisition à la mairie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Le train de vie des Balkany en question

La PJ enquête sur l'emploi du temps d'un policier municipal soupçonné d'avoir servi de chauffeur au maire, Patrick Balkany, lors de vacances du député-maire UMP sur l'île de Saint-Martin. Un voyage antillais intriguant pour les enquêteurs : ils se demandent si l'employé municipal a été rémunéré par la ville ou par l'édile, mais aussi comment ces vacances ont été financées.

"Un policier municipal est, en toute légalité et conformité administrative, détaché au cabinet du maire pour assurer les fonctions de chauffeur de sécurité, justifie Patrick Balkany dans un communiqué. Lors de ses vacances, je l'ai invité une fois, bien entendu sur mes deniers personnels, dans une maison louée à Saint-Martin." 

Mais comme l'explique Le Point, le train de vie fastueux de Patrick Balkany et de son épouse, Isabelle Balkany, pose question. Le couple déclarait "il y a huit ans" au journal ne pas payer l'ISF, alors qu'il possède notamment une luxueuse propriété à Giverny, dans l'Eure, avec deux piscines et un golf. Cette maison "a été acquise en 1982, avant de détenir tout mandat électif", rétorque Balkany. 

La piste d'un compte en Suisse

Le magazine donne alors une piste d'explication : il relaie un rapport de police de 2001, détaillant les avoirs à l'étranger de l'homme politique. On y trouve notamment la trace d'un compte en Suisse, dont on ne sait pas s'il a été déclaré au fisc, ni s'il est aujourd'hui cloturé. Un compte qui révèlerait par ailleurs l'existence d'un possible montage financier lié à une société suisse, Atlas Finanz Service.

Des accusations auxquelles Patrick Balkany ne répond pas directement dans son communiqué. Celui qui est maire de Levallois depuis 1983 précise simplement avoir "vendu à un investisseur suisse, en toute légalité, [s]es actions de l'entreprise familiale de prêt-à-porter, à la fin des années 1980. Le produit de la vente de ces actions a été intégralement transféré à l'époque au CCF de Levallois [devenu HSBC]"

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