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"Mur des cons" : la présidente du Syndicat de la magistrature sera jugée pour injure publique

Visée par douze plaintes, Françoise Martres est renvoyée devant la justice dans cette affaire datant de 2013. Le parquet, qui avait requis un non-lieu, a fait appel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Capture d'écran de la vidéo montrant le "mur des cons" affiché dans les locaux parisiens du Syndicat de la magistrature, publiée le 23 avril 2013 sur le site Atlantico. (ATLANTICO)

La présidente du Syndicat de la magistrature (SM) va devoir s'expliquer devant le tribunal. Françoise Martres a été renvoyée devant la justice, jeudi 19 février, pour injure publique dans l'affaire du "mur des cons", indique une source judiciaire.

Avec cette décision, la juge d'instruction n'a pas suivi les réquisitions du parquet de Paris, qui avait requis un non-lieu. Le parquet a immédiatement fait appel de ce renvoi.

Renvoyée pour deux plaintes sur douze

Plusieurs personnalités étaient épinglées sur ce mur, situé à l'intérieur des locaux du syndicat. Parmi elles, des responsables de droite comme Brice Hortefeux ou Nadine Morano. Y figuraient aussi le magistrat Philippe Courroye, le criminologue Alain Bauer ou les intellectuels Alain Minc et Jacques Attali.

Visée par douze plaintes, Françoise Martres a à ce stade été renvoyée en procès dans deux cas, où les victimes sont les élus UMP Jacques-Alain Bénisti et Valérie Debord, a précisé la source judiciaire.

Un "défouloir"

Des responsables du Front national et de l'UMP s'étaient emparés du sujet pour relancer la polémique sur l'indépendance des magistrats. S'ils n'étaient pas forcément solidaires du SM, des magistrats et avocats avaient pour leur part dénoncé l'instrumentalisation de l'affaire pour jeter le discrédit sur les juges. Le SM s'était défendu en qualifiant le mur de "défouloir" et en regrettant des images captées à son insu "dans un lieu privé (...) qui n'est pas accessible au public".

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