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Thierry Gaubert, proche de Nicolas Sarkozy, de nouveau inquiété dans l'affaire Karachi

L'ancien conseiller du chef de l'Etat fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre sur des mouvements de fonds suspects.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Thierry Gaubert à Paris, le 21 septembre 2011. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre sur des mouvements de fonds suspects de Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, mis en examen dans le volet financier de l'affaire Karachi, a-t-on appris lundi 20 février de source proche du dossier. Cette enquête préliminaire a été ouverte "suite à deux signalements de Tracfin [la cellule gouvernementale de lutte antiblanchiment], l'un en août 2011 et le second en octobre 2011", indique la même source. L'AFP confirme ainsi une information de Mediapart.

Le journal (article payant) affirme lundi que Tracfin "a saisi, le 27 juillet 2011, le parquet de Nanterre de soupçons de 'blanchiment de fonds issus d'une activité délictueuse' après avoir constaté plusieurs flux financiers suspects entre Thierry Gaubert et Ziad Takieddine (intermédiaire pour des contrats d'armement)", également mis en examen dans le dossier Karachi.

Déjà mis en examen dans l'affaire Karachi

Ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly en 1983 puis au ministère du Budget (1993-1995), Thierry Gaubert a été mis en examen le 21 septembre 2011 pour "recel d'abus de biens sociaux" par les juges parisiens enquêtant sur le volet financier de l'affaire Karachi et un éventuel financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur en 1995. Il a également été mis en examen pour "subornation de témoin" le 22 novembre 2011, à cause de pressions qu’il aurait exercées sur son ex-femme pour influencer ses déclarations à la justice.

Par ailleurs, il attend son jugement le 3 mai par le tribunal correctionnel de Nanterre devant lequel il vient de comparaître dans une affaire de détournement de fonds issus du 1% logement. Le ministère public a requis jeudi à son encontre un an de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour "abus de biens sociaux". 

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