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Hortefeux condamné pour menaces contre l'avocat de victimes de l'attentat de Karachi

L'ancien ministre de l'Intérieur a écopé d'une amende de 5 000 euros avec sursis. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Brice Hortefeux arrive au siège de l'UMP, le 19 novembre 2012 à Paris.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

AFFAIRE KARACHI – L'ancien ministre UMP Brice Hortefeux a été condamné, jeudi 22 novembre, par le tribunal correctionnel de Paris à 5 000 euros d'amende avec sursis pour avoir menacé l'avocat de familles de victimes de l'attentat de Karachi, Olivier Morice. L'avocat de l'ancien ministre de l'Intérieur a immédiatement fait appel de cette décision.

Dans un article du Nouvel Observateur du 29 septembre 2011, Brice Hortefeux s'était dit "écœuré" par la "lâcheté des journalistes qui fracassent tous les amis de Sarkozy", alors que c'est Me Morice qui "devrait être fracassé". A l'époque, Brice Hortefeux avait dû s'expliquer devant la police sur ses conversations téléphoniques avec un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert. Il avait prévenu ce dernier du fait que sa femme Hélène "balançait beaucoup" aux enquêteurs de l'affaire Karachi.

Pour le journaliste, l'avocat a mal interprété les propos d'Hortefeux

A l'audience, le journaliste du Nouvel Obs auteur de l'article, Hervé Algalarondo, a estimé qu'Olivier Morice avait mal interprété ces propos. Selon Hervé Algalarondo, il allait "de soi" que c'est bien par les journalistes que Brice Hortefeux estimait que Me Morice "devrait être fracassé".

"Quoi qu'il en soit, que l'intéressé soit fracassé par la presse ou par d'autres, que la menace consiste en des pressions physiques ou morales qu'englobent la généralité du terme, le propos constitue bien un acte d'intimidation en raison de la violence du terme employé, au surplus par une personne haut placée", ont tranché les juges de la 17e chambre correctionnelle.

L'avocat Olivier Morice a salué "un jugement de principe qui a une portée extrêmement importante puisque le tribunal souligne que nous sommes en présence d'une affaire d'Etat particulièrement sensible (...)".

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