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Affaire Karachi : Villepin entendu par les juges pour la seconde fois

Il s'agit de la deuxième audition du candidat à la présidentielle dans cette affaire. Contrairement à ce qui était attendu, il n'a pas été interrogé sur la période postérieure à 1995, selon son avocat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle Dominique de Villepin à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), le 21 décembre 2011. (FRED DUFOUR / AFP)

"Je suis très heureux de cette occasion de pouvoir contribuer à la vérité." L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a été entendu durant 1 h 30 environ, lundi 9 janvier, dans le volet financier de l'enquête sur l'attentat de Karachi. Il a répondu pour la seconde fois aux questions des juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, qui enquêtent sur cette affaire.

Dominique de Villepin, qui était secrétaire général de l'Elysée en 1995, a déjà expliqué que les commissions sur les contrats d'armement avec l'Arabie saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta), signés fin 1994 et sur lesquelles les juges enquêtent, ont été interrompues par le président Jacques Chirac en raison de soupçons de rétrocommissions. L'ancien Premier ministre "a été interrogé sur les propos de (l'intermédiaire en armement) Ziad Takieddine qui affirme que le solde des commissions a été versé sur le contrat Sawari par l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri", a affirmé son avocat Me Olivier Metzner.

En revanche, et contrairement à ce qui était attendu, "il n'a pas été interrogé sur l'après-1995" par les juges. Ces derniers ont en effet récemment obtenu d'étendre leur enquête à une poursuite de cette corruption éventuelle sous la présidence de Jacques Chirac. "M. Villepin n'est concerné en rien par cette affaire", a souligné Me Metzner.

Les comptes de campagne de Balladur découverts chez un préfet

Dimanche, le JDD a publié de nouvelles révélations sur l'affaire Karachi. Les enquêteurs ont trouvé dans la cave du préfet Jean-Claude Aurousseau, perquisitionné le 24 novembre dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi, les archives de l'Aficeb, l'association de financement de la campagne d'Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995. Jean-Claude Aurousseau était le président de cette association.

En épluchant ces documents, les enquêteurs auraient trouvé la preuve que les comptes de campagne d'Edouard Balladur ont bien été truqués, selon le JDD. La division nationale des investigations financières a rédigé trois procès-verbaux de synthèse à partir des documents de campagne.

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