Pour Jean-Marc Ayrault, des "brebis galeuses, il y en a toujours et partout"
Le Premier ministre revient sur l'affaire Cahuzac dans un entretien à paraître mercredi, dans "La Provence". Il y évoque des sanctions à l'encontre des exilés fiscaux et "un arsenal de moyens de contrôle" .
"La transparence peut aider, mais n'empêchera pas les brebis galeuses d'exister. Il y en a toujours et partout." Dans un entretien à paraître mercredi 10 avril dans le quotidien régional La Provence, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, revient sur l'affaire Cahuzac et évoque le projet de loi pour la moralisation de la vie politique, qui doit être présenté en Conseil des ministres le 24 avril.
"Ce qui choque beaucoup, c'est la possession de comptes à l'étranger. Cumulés, ils représentent plusieurs milliards dont l'Etat a besoin. Il faut donc sanctionner le plus rapidement possible", souligne-t-il. Pour ce faire, il compte "mettre en place 'un arsenal de moyens de contrôle' et des mesures concernant l'incompatibilité entre l'exercice d'un mandat et d'une activité professionnelle", détaille La Provence.
"Les gens (…) veulent de la transparence, de la probité (…) Et attendent de la confiance. Mais on ne peut limiter une politique à cela", insiste Jean-Marc Ayrault, qui a imposé à tous les membres du gouvernement de publier leur déclaration de patrimoine d'ici au 15 avril. "En onze mois, je ne peux redresser ce qui a été abîmé pendant dix ans et plus. Ce n'est pas possible. Ce qui compte, c'est redresser le pays. Et cela ne peut se faire qu'à moyen terme."
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