Affaire Tapie : Lagarde se dit abusée, mais pas négligente
Christine Lagarde s'est défendue devant la Cour de justice de la République. Il lui est reproché d'avoir mis sa place un arbitrage qui a permis à Bernard Tapie de toucher 403 millions d'euros dans le dossier Crédit Lyonnais/Adidas.
Souriante et apparemment sereine, Christine Lagarde ne semble pas impressionnée par le double face-à-face qui l'attend, avec les caméras et surtout avec la Cour de justice de la République. Six députés, six sénateurs, et trois magistrats professionnels qui vont devoir déterminer si l'ancienne ministre de l'Économie dans le dossier qui oppose Bernard Tapie au Crédit Lyonnais. Dès les premières heures du procès ce lundi 12 décembre, la patronne du FMI se défend : "J'ai agi en conscience et en confiance, avec comme seul objectif l'intérêt général."
Une affaire vieille de 23 ans !
L'affaire commence en 1993. Bernard Tapie confie au Crédit Lyonnais la vente de son entreprise Adidas. La banque publique la rachète avant de la revendre deux fois plus cher. À l'époque, l'homme d'affaires s'estime floué. Après quinze ans de procédure, Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais décident de s'en remettre à un arbitrage privé, arbitrage validé par la ministre Christine Lagarde. Tapie gagne et obtient 403 millions d'euros d'indemnités. Mais en 2015, cet accord est annulé. La justice soupçonne l'un des arbitres de connivence avec Bernard Tapie. Le procès doit durer huit jours.
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