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Affaire Ferrand : la direction de l'AFP assure n'avoir rien étouffé

Le syndicat SNJ-CGT de l’entreprise accuse la direction d'avoir refusé de sortir des révélations au sujet du désormais ex-ministre de la Cohésion des territoires.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Le siège de l'AFP, place de la Bourse à Paris, le 27 septembre 2015. (AFP / BERTRAND GUAY)

L'affaire est quelque peu gênante pour l'Agence France Presse. Dans un communiqué diffusé jeudi 22 juin, le syndicat SNJ-CGT de l'entreprise accuse sa direction d’avoir "étouffé des informations gênantes pour le nouveau pouvoir". En clair, des journalistes de l'agence auraient été en mesure de faire des révélations sur le désormais ex-ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, bien avant que l'affaire ne sorte dans les colonnes du Canard enchaîné, le 24 mai. "Des journalistes de l’Agence étaient en effet en possession des informations, mais la rédaction en chef France n’a pas jugé le sujet digne d’intérêt", peut-on lire dans le communiqué.

Le syndicat affirme notamment avoir été en possession du témoignage exclusif d’un avocat mettant en cause ce proche d’Emmanuel Macron. "Qu’un possible scoop sur une affaire politico-financière impliquant le numéro deux du nouveau parti au pouvoir ne soit pas jugé intéressant, voilà qui est troublant", s'étonne le SNJ-CGT.

"Une des pires accusations"

Faux, a rétorqué la direction de l'AFP, vendredi 23 juin. "C’est l’une des pires accusations que l’on puisse proférer à l’égard de la rédaction de l’Agence, explique Michèle Léridon, directrice de l'information, dans un post de blogL’une des obligations fondamentales, contenues dans notre statut, est de diffuser une information exacte, impartiale et digne de confiance. En toute indépendance."

N’en déplaise aux amateurs de complot, le pouvoir n’intervient aucunement dans la production de l’information de l’AFP.

La direction de l'AFP

Communiqué

La direction de l'information a également tenu à apporter son soutien à la rédaction en chef visée par les critiques. "Imaginez-vous un seul instant la directrice de l’information de l’AFP ou un rédacteur en chef appeler un ou une journaliste pour lui suggérer de mettre la pédale douce sur une affaire compromettante pour le pouvoir ? Ce serait inacceptable et de surcroît contre-productif !"

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