Nicolas Sarkozy est convoqué jeudi à Bordeaux dans l'affaire Bettencourt
C'est ce qu'affirme aujourd'hui "Le Figaro". En cause : le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007.
AFFAIRE BETTENCOURT – Nicolas Sarkozy est convoqué jeudi à Bordeaux dans le cadre de l'affaire Bettencourt, rapporte Le Figaro, lundi 19 novembre. D'après le quotidien, l'ancien président de la République devrait être auditionné par le magistrat bordelais Jean-Michel Gentil.
Ce dernier cherche à savoir si Nicolas Sarkozy a bénéficié d'un apport illégal de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, pour financer sa campagne présidentielle de 2007. L'ancien président a, pour sa part, toujours rejeté ces accusations, les qualifiant de "ragots". Francetv info revient sur les éléments recueillis par le juge .
Les enregistrements chez Liliane Bettencourt
Des enregistrements de conversations ont été effectués au domicile de Liliane Bettencourt par son majordome, de 2009 à 2010. Ces enregistrements ont été saisis par la justice. Or, ils ont montré que l'Elysée pouvait avoir été informé des avancées de l'enquête préliminaire ouverte par le procureur Courroye après la plainte pour abus de faiblesse déposée par la fille de la milliardaire.
La Cour de cassation a estimé en janvier que ces enregistrements clandestins, d'abord contestés, pouvaient servir de fondement à des poursuites pénales.
Le fruit des perquisitions : agendas, journal intime...
Le juge Jean-Michel Gentil a déjà poussé l'enquête dans la direction de l'ancien président de la République. Le magistrat a saisi ses comptes de campagne 2007, mais aussi des agendas des Bettencourt montrant une possible visite de l'actuel président pendant la période de la campagne 2007, ainsi qu'un journal intime du photographe François-Marie Banier prêtant ces mots à Liliane Bettencourt en 2007 : "De Maistre m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent."
"Début juillet, rappelle Le Figaro.fr, il avait perquisitionné les nouveaux bureaux [de Nicolas Sarkozy], rue de Miromesnil, à Paris, son cabinet d'avocats et le domicile de Carla Bruni, dans le XVIe arrondissement, écrit le site du quotidien. Les enquêteurs avaient alors saisi, parmi d'autres documents, son agenda 2007, dont une copie avait déjà été envoyée au juge par [son avocat] Me Herzog."
Enfin, le juge a reçu des proches de Nicolas Sarkozy. Ils ont été entendus comme témoins à propos d'éventuelles pressions qui auraient été exercées sur la justice pendant qu'il était à l'Elysée. L'ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye, l'avocat de Nicolas Sarkzoy, Thierry Herzog, l'ancien secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca, et son ex-conseiller pour la justice Patrick Ouart ont assuré qu'aucune action n'avait été menée pour "enterrer" l'affaire.
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