Bettencourt : cinq journalistes seront entendus par les juges en vue de leurs mises en examen
Cinq journalistes seront interrogés sur la publication dans leurs médias des enregistrements pirates réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt. Ces documents sonores avaient ouvert le volet financier de l'affaire.
Les enregistrements qu'il ont publiés en juin 2010 avaient fait l'effet d'une bombe. Cinq journalistes sont convoqués dans les semaines à venir à Bordeaux en vue de leurs mises en examen dans l'affaire Bettencourt, a-t-on appris vendredi 9 mars. Le directeur et le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Point , Franz-Olivier Giesbert et Hervé Gattegno, sont convoqués le 29 mars, tandis qu'Edwy Plenel et Fabrice Arfi, respectivement directeur et journaliste du site Mediapart, seront entendus le 5 avril, comme M. Lhomme, dont la convocation avait été révélée jeudi.
Le motif de ces convocations ? Avoir "porté à la connaissance du public des enregistrements", selon un proche du dossier. Enregistrées au domicile de Liliane Bettencourt par son majordome, ses bandes, censées démontrer que l'héritière de L'Oréal était victime d'abus de faiblesse de la part de son entourage, avaient ouvert le volet financier de l'affaire Bettencourt.
Selon les enregistrements, l'héritière aurait fait plusieurs chèques à l'UMP. Ils suggèrent des opérations financières destinées à échapper au fisc, des immixtions de l'Elysée dans la procédure en abus de faiblesse concernant l'héritière de L'Oréal, ainsi que des liens troubles entre la milliardaire, Eric Woerth (alors ministre du Travail) et son épouse Florence. Les enregistrements ont par ailleurs été validés le 31 janvier dernier par la Cour de cassation.
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