Affaire Bettencourt : l'ex-infirmier Alain Thurin, jugé pour "abus de faiblesse", relaxé
Il était soupçonné d'avoir tenté de soutirer un legs de 10 millions d'euros à Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal.
Le tribunal correctionnel de Bordeaux a prononcé, lundi 26 octobre, la relaxe d'Alain Thurin, ex-infirmier de Liliane Bettencourt, jugé début octobre pour "abus de faiblesse". Il était soupçonné d'avoir tenté d'obtenir frauduleusement un legs de 10 millions d'euros de la milliardaire, héritière de L'Oréal. Ses coprévenus, Pascal Wilhelm et Patrice Bonduelle, anciens mandataire et notaire de Liliane Bettencourt, jugés pour complicité, ont également été relaxés. Ces décisions mettent fin à un quatrième chapitre du feuilleton judiciaire Bettencourt.
Relaxé faute d'éléments de preuve suffisants
"Aucun témoignage ni élément matériel ne permet d'attester la volonté du prévenu de s'accaparer les biens de Liliane Bettencourt", a déclaré le président du tribunal, Denis Roucou, en lisant le jugement. "En conséquence, la relaxe peut être prononcée", a-t-il conclu. L'infirmier de 65 ans, pour lequel l'accusation elle-même avait requis la relaxe, faute de "suffisamment d'éléments de preuve", s'était défendu à son procès d'avoir jamais réclamé ce legs de sa richissime employeuse, dont il était très proche.
Dans ce volet de l'affaire, Alain Thurin avait été jugé séparément du procès-fleuve de janvier-février 2015, après une tentative de suicide, à la veille du procès. Quand il a finalement comparu début octobre, l'ex-infirmier, placé sous médication anxiolytique, est apparu très affaibli par les séquelles de son acte.
Les sept principaux prévenus du procès pour "abus de faiblesse" doivent être rejugés en appel du 10 au 27 mai prochain. En première instance, certains d'entre eux ont été condamnés à de la prison ferme et à des dommages et intérêts se chiffrant en dizaines de millions d'euros. Parmi eux, l'ex-confident de la milliardaire, le photographe François-Marie Banier, avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, et l'ex-gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, à trente mois de prison, dont un an avec sursis.
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