Municipales : "Qu'on puisse s’occuper des Levalloisiens, sans avoir des sagas judiciaires", réagit une association de contribuables après le renoncement des époux Balkany
S'il reconnaît un certain nombre de "réussites" à Patrick Balkany, le porte-parole de l’association des contribuables de la ville "ne pense plus que les Levalloisiens considèrent qu’il est normal d’avoir un maire en prison".
Après l’annonce, mercredi, des époux Balkany qu'ils ne brigueraient pas un nouveau mandat à la tête de la commune de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Sébastien Blanc, porte-parole de l’association des contribuables de la ville, a souhaité, jeudi 19 décembre sur franceinfo, "qu’on puisse s’occuper des Levalloisiens, sans avoir des sagas judiciaires".
"Patrick et Isabelle au pied du mur"
Sébastien Blanc évoque une décision "tardive, mais raisonnable", là où Isabelle Balkany évoquait mercredi "un suffrage universel […] volontairement confisqué par la justice". Le parquet a requis mercredi des peines d’inéligibilité avec demande d’exécution provisoire des peines, pour fraude fiscale. Si les réquisitions sont confirmées par le jugement le 4 mars prochain, 11 jours avant le premier tour des élections municipales, elle interdirait aux époux Balkany de se présenter à l’élection. "Les réquisitions sont assez fortes, à la hauteur des agissements", estime Sébastien Blanc, pour qui cela met "Patrick et Isabelle au pied du mur".
La nouvelle liste de la majorité municipale, "des figurants"
Dans un communiqué publié mercredi, Isabelle et Patrick Balkany ont annoncé une liste de la majorité municipale, conduite par Agnès Pottier-Dumas, ancienne directrice de cabinet de la mairie, et David-Xavier Weiss, adjoint délégué à la jeunesse et l'événementiel. "Ce sont des figurants, pour Sébastien Blanc, qui assure que personne n’est dupe, les Levalloisiens encore moins."
Si Sébastien Blanc reconnaît "un certain nombre de développements et de réussites" à Patrick Balkany, cinq fois élu maire depuis 1983, notamment "un cadre de vie plébiscité par les habitants", il juge "qu’en 2019, il y a des choses qu’on ne peut pas accepter". "Que des gens les regrettent, c’est normal au bout de 36 ans assure-t-il, maintenant je ne pense plus que les Levalloisiens considèrent qu’il est normal d’avoir un maire en prison."
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