Affaire Woerth : harcèlement pour les uns, questions légitimes pour les autres
Après Nicolas Sarkozy, François Fillon et plusieurs membres du gouvernement, c'est l'UMP qui a pris le relais ce lundi pour défendre le ministre du Travail.
Xavier Bertrand parle de “chasse à l'homme” et d'une véritable campagne de “harcèlement”, qualifiée de “ procédé ignoble ” contre Eric Woerth. Le secrétaire général de l'UMP estime que “le Parti socialiste veut empêcher Eric Woerth de se faire entendre sur la réforme des retraites.”
“Je suis une cible politique”
Hier, Eric Woerth entouré de nombreux ministres et de son épouse s'est défendu dans le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. “Je suis visible, donc je suis à abattre” a estimé celui qui mène en ce moment la réforme des retraites. Le ministre du Travail a averti qu'il résisterait aux attaques.
_ Dans la même journée, Eric Woerth a été soutenu par son successeur au Budget, François Baroin qui a annoncé un contrôle de la fortune de la milliardaire Liliane Bettencourt. La veille, samedi, Liliane Bettencourt a été entendue par les policiers de la brigade de répression de la délinquance contre la personne dans l'enquête sur les enregistrements clandestins. L'entretien avec les policiers a duré moins d'une demi-heure a précisé l'avocat de la milliardaire, Me Kiejman.
“L'affaire de l'état UMP”
Le Parti Socialiste ne cesse de son côté de dénoncer un conflit d'intérêt. Le député Jean-Christophe Cambadélis a estimé sur France Info que “c'est l'ensemble du gouvernement qui est discrédité” et “devrait s'en aller”. L'ancien numéro un du PS, François Hollande, a précisé sur i-Télé que “les questions posées à Eric Woerth ne relèvent pas de l'inquisition”. Lors du point presse hebdomadaire du Parti Socialiste, David Assouline a dénoncé “les dérives de l'Etat UMP”.
Selon le site du Point, une réunion du club des donateurs de l'UMP, prévue ce soir, vient d'être reportée "à la rentrée de septembre". Ce club de donateurs ("Premier cercle"), rappelle lepoint.fr, est "piloté par Eric Woerth".
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