Affaire Woerth-Bettencourt : Sarkozy monte au front
Officiellement, Nicolas Sarkozy n'intervient pas à la télévision ce soir parce que la maison brûle, parce que l'affaire Bettencourt a tout emporté sur son passage la semaine dernière...
_ Non. Si le chef de l'Etat a accepté de répondre aux questions de David Pujadas ce soir, sur France 2, c'est parce qu'il estime être à un “tournant du quinquennat” ; parce que la réforme des retraites sera présentée demain en Conseil des ministres ; bref, “tous les sujets seront abordés”, explique l'Elysée. Qui ajoute que les Français attendent de leur président qu'il donne “le cap pour les mois et les années à venir” , qu'il fasse un “diagnostic précis de l'état de la France”...
Mais personne n'est dupe. Les confessions de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt sont dans tous les esprits - les enveloppes généreusement distribuées à la classe politique, le rôle d'Eric Woerth et de sa femme...
_ La majorité a eu beau tirer à boulets armés contre la presse qui a rendu compte de ces allégations, rien n'y a fait.
Même le rapport de l'Inspection générale des finances, rendu public hier, qui a dédouané Eric Woerth de toute responsabilité, n'y a rien changé. Il faut que le chef de l'Etat s'exprime.
Tout le monde attend donc les explications-justifications de Nicolas Sarkozy. La question d'un remaniement semble incontournable ; mais le président l'a déjà balayée d'un revers de main : le remaniement, dit-il, c'est pour octobre.
_ Quant au sort d'Eric Woerth, là aussi il l'a déjà dit : “Eric est l'honnêteté faite homme” ; c'était le 30 juin, devant les députés UMP. Pas question donc de le limoger, “ça voudrait dire qu'il y a quelque chose à lui reprocher”.
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