Affaire Karachi : un rapport de police mentionne Nicolas Sarkozy
Les familles des victimes pensent que ce système de financement aurait pu servir de mobile à l'attentat de Karachi qui a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 ingénieurs français en 2002. Pour l’avocat des six familles de victimes de l’attentat, Me Olivier Morice, "ce rapport montre que Nicolas Sarkozy est au cœur de la corruption et qu’il a menti aux familles". "Nous ne sommes pas en présence d’une fable mais d’un mensonge d’Etat", a estimé l’avocat, ajoutant que "les familles sont indignées et demandent sa démission".
L’enquête des policiers luxembourgeois révèle qu’en 1994, Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, aurait donné son accord à la création d’une société au Luxembourg. Cette société, Heine, a obtenu des dizaines de millions d’euros en marge du marché des sous-marins. Selon les résultats de la mission d’information parlementaire française qui a enquêté sur le sujet, 84 millions d’euros de commissions avaient été convenu en marge de livraison des sous-marins Agosta par la Direction des constructions navales au Pakistan.
Selon les policiers du Grand-Duché, "une partie des fonds qui sont passés par le Luxembourg reviennent en France pour le financement de campagnes politiques françaises". Cet argent a pu par la suite, financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, candidat que soutenait Nicolas Sarkozy face à Jacques Chirac en 1995. Prudents, les policiers ajoutent cependant qu’il "n’existe aucune preuve concrète de corruption".
Caroline Caldier avec agences
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