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Affaire Bettencourt : Eric Woerth se défend

Au cœur de la tourmente politico-judiciaire de l’affaire Bettencourt, le ministre du Travail Eric Woerth est venu se défendre sur le plateau du 20h de TF1. Il a réaffirmé qu’il ne comptait pas démissionner et que cette affaire était une cabale politique destinée à le destabiliser en pleine réforme des retraites.
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Dès la première question, Laurence Ferrarri est entrée dans le vif du sujet. "Avez-vous vous oui ou non reçu 150 000 euros destinés au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy ?", a demandé la journaliste à Eric Woerth.
_ "Je n’ai jamais reçu d’argent de manière illégale", a répondu le ministre, ajoutant que "cette campagne est vérifiée, je n’ai jamais touché un euro".

Celui qui se définit comme "un garçon calme" a semblé touché par les questions incisives de la journaliste, mais n’a pas changé sa ligne de défense : tout ne serait que rumeurs et tentative de déstabilisation. "Je suis vraiment scandalisé. Ça fait trois semaines que je suis au pilori que j’entends des torrents de haine alors que je n’ai rien à me reprocher. L’inspection des finances remettra son rapport vendredi", a renchéri Eric Woerth.

Le ministre a confirmé qu’il ne démissionnera pas. Renchérissant, "pourquoi voulez-vous que je démissionne ? Je ne suis pas mis en examen, mais mis au pilori par une forme de presse et par le parti socialiste. Je n’ai pas de raison de démissionner, si je démissionne je leur donne raison." Eric Woerth est allé plus loin,affirmant ne se sentir "aucune responsabilité dans cette tourmente. Je suis serein car je n’ai rien à me reprocher", a-t-il ajouté.

Le ministre a déclaré ne pas se sentir affaibli dans ses discussions avec les syndicats alors qu’il mène sa réforme des retraites, qu’il présentera le 13 juillet prochain.

Après cette interview, Eric Woerth est allé au Raincy, dans la banlieue nord de Paris : le député-maire UMP Eric Raoult y avait organisé une réunion publique sur le thème des retraites. Le ministre du Travail a revendiqué -et reçu- des soutiens appuyés.

Le gestionnaire de l'immense fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, à nouveau entendu mardi par les enquêteurs. Patrice de Maistre, 61 ans, a été désigné devant les policiers par l'ex-comptable de l'héritière de L'Oréal comme l'intermédiaire qui "s'occupait des politiques", dont Eric Woerth. Il aurait, selon elle, versé 150.000 euros en liquide au printemps 2007 au trésorier de l'UMP pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Selon une information publiée par le Figaro ce matin, le parquet de Nanterre envisage d'ouvrir une enquête pour financement illégal de parti politique.

Caroline Caldier avec agences

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