Pour Adrien Quatennens, il faut "défaire les mécanismes sexistes intériorisés"
Adrien Quatennens a été reconnu coupable, le 13 décembre 2022, de violences conjugales et condamné à quatre mois de prison avec sursis. "Il y a plusieurs années, lors d’une dispute conjugale, j’ai levé la main et ce geste ne doit pas être minimisé ni banalisé. Une gifle n’est pas acceptable et aucun contexte de la justifie. Je l’ai immédiatement regretté, ça ne s’est jamais reproduit, je n’ai d’ailleurs pas attendu d’être mis en cause pour la regretter", affirme-t-il au micro de Thomas Sotto."Une épreuve personnelle", "un lynchage médiatique", une peine "sévère", l’élu nordiste dit aujourd’hui regretter "d’avoir mal compris à l’époque que certains mots (…) étaient mal choisis." "Aujourd’hui, je ne les redirais pas", ajoute-t-il.Il rappelle avoir suivi un stage de sensibilisation à la demande de son groupe parlementaire, la France Insoumise. "Les femmes qui m’ont accueillie et la structure qu’elles animent m’ont beaucoup aidé. Avec elles, j’ai travaillé, j’ai compris. (…) Si nous voulons éradiquer ces violences, alors il faut défaire certains mécanismes qui sont intériorisés en nous, notamment des mécanismes sexistes". Pour lui, "on peut commettre des erreurs et s’améliorer, on peut commettre des erreurs, les regretter."
"Crime de guerre"
Adrien Quatennens a également confirmé la présence d’une délégation LFI à l’hommage aux victimes françaises de l’attaque du Hamas le 7 octobre, prévu ce mercredi. Après avoir assuré les familles de sa "compassion" et de son "empathie sincère", il est revenu sur les actes du Hamas qu’il a qualifiés "d’atroces". Interrogé sur le caractère terroriste de cette attaque, il s’est dit "atterré" par le traitement médiatique réservé à LFI sur la question. "Nous avons été les premiers à condamner les actes du Hamas". "On devrait pouvoir choisir ses mots, sans être suspectés d’antisémitisme", se défend-t-il. Il a qualifié l’attaque de "crime de guerre", disant s’appuyer sur le droit international. "C’est peut-être même encore pire que du terrorisme", a-t-il ajouté.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.