Affaire Adrien Quatennens : le député LFI vote "par délégation" à l'Assemblée nationale
Le député du Nord est actuellement en arrêt maladie. Il s'est mis en retrait de la coordination de LFI mi-septembre après avoir reconnu des violences contre son épouse, qui a depuis déposé plainte.
Le député LFI Adrien Quatennens, accusé par son épouse de violences conjugales, est en arrêt maladie. Il participe à des scrutins publics de l'Assemblée nationale par "délégation de vote", a annoncé son groupe politique mercredi 12 octobre, une situation critiquée par la majorité.
Adrien Quatennens s'est mis en retrait de la coordination de LFI mi-septembre après avoir reconnu des violences contre son épouse, qui a depuis déposé plainte. Il n'a pas siégé au Parlement depuis. Par l'intermédiaire d'une délégation de son droit de vote à un collègue, le député du Nord a toutefois pris part à une série de scrutins publics de l'Assemblée nationale depuis lundi, pour s'opposer aux textes budgétaires ou à la réforme de l'assurance-chômage.
"Une délégation de vote personnelle", rédigée au nom d'un seul député nommément désigné, est en effet autorisée dans certains cas (maladie, mission temporaire confiée par le gouvernement...), selon l'ordonnance du 7 novembre 1958 sur le sujet.
"C'est moralement très limite"
Plusieurs parlementaires de la majorité ont critiqué cette situation. "On ne peut pas être là par correspondance, je demande à LFI de clarifier sa position. Est-ce que Adrien Quatennens est en retrait ou non ?", a lancé le MoDem Erwan Balanant devant la presse. "C'est moralement très limite de dire qu'on est en retrait et qu'on est là à voter", a-t-il estimé. "Qu'il prenne au moins la peine de ne pas faire de délégation de vote, qu'il assume le fait de ne pas être là. (...) Ce n'est pas responsable. Quelle image on donne de la politique, vis-à-vis des Français ?", a abondé sa collègue de la majorité Prisca Thévenot (Renaissance).
"Il est en arrêt maladie. Il a le droit de vote", a réagi le député LFI et président de la Commission des Finances Eric Coquerel, devant l'association des journalistes parlementaires. "Ça s'est joué à une ou deux voix près à chaque fois.(...) En l'occurrence je suis contente d'avoir sa voix pour lutter contre les lois les plus extrêmes", a de son côté affirmé l'insoumise Raquel Garrido.
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