Accord en vue à l'UMP : les deux camps confirment qu'ils veulent conclure avant mardi
La pression s'accentue sur Jean-François Copé. Ses amis l'encouragent "fortement" à accepter un nouveau vote dès 2013, alors que le président contesté de l'UMP a toujours dit qu'il voulait attendre les prochaines municipales de 2014. Jean-Pierre Raffarin, Brice Hortefeux, Jean-Claude Gaudin et Christian Jacob, le patron des députés UMP "canal historique", s'inquiètent à l'approche du vote des parlementaires prévu mardi.
Les parlementaires fillonistes étant majoritaires, ils vont se prononcer pour un nouveau vote des militants avant l'été, comme le souhaite François Fillon. L'image d'un tel résultat serait désastreuse pour le camp Copé, c'est ce qu'ils veulent à tout prix éviter. Ils sont donc à la manoeuvre.
Selon nos informations, pour l'instant, tout passe par des
intermédiaires, Jean-François Copé et François Fillon ne se sont pas encore parlé directement. C'est Jean-Pierre Raffarin qui joue les "caques bleus".
Vers quel accord ?
Le point à débloquer est évidemment la date des nouvelles élections. Ensuite, l'accord prévoirait plusieurs choses : d'abord un groupe de travail sur les
statuts, pour simplifier le système des parrainages, ouvrir à de nouvelles
candidatures, et surtout pour permettre au futur président de l'UMP d'être aussi
candidat à la présidentielle, c'est ce que souhaite Jean-François Copé et tous les quadras de
l'UMP qui visent 2017.
Au-delà du vote des parlementaires mardi prochain, ce qui a également fait bouger les
lignes est l'annonce de François Fillon qu'il ne sera pas candidat en cas de nouveau vote. "Il a compris , confient
ses proches, qu'il doit restaurer son image d'homme d'État ", pour préserver son avenir, il
arrête donc les frais. Du coup, Copé pourrait lui aussi faire un pas sur la date du vote.
"Arrêtez de parler de l'accord, sinon vous allez le faire capoter"
Ces informations sont livrées par des sources convergentes dans les deux camps. La garde rapprochée du président proclamé de l'UMP a dans un premier temps démenti l'information avant d'admettre qu'ils tentaient bien de trouver un accord d'ici à mardi midi.
En cas d'accord, le R-UMP, le groupe dissident de François Fillon, sera immédiatement dissous, le vote des parlementaires annulé et une direction collégiale sera mise en place sous la houlette du président Copé.
L'information révélée par France Info provoque la panique
chez les conciliateurs qui craignent que cela remette tout en
cause. Même crainte dans le camp Fillon où
des textos partent dans toutes les directions : "arrêtez de parler de l'accord,
sinon vous allez le faire capoter "... Il y a donc bien un accord en vue,
reste à convaincre Jean-François Copé de l'accepter.
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