A Toulon, François Hollande vise Nicolas Sarkozy : "ce qu'il n'a pas fait nous le ferons"
"Je veux que le 6 mai les sourires reviennent" a lancé mardi soir François Hollande en meeting à Toulon, à l'issue d'une journée dans le Var. Le candidat, dopé par le meeting du Bourget, s'en est pris à de nombreuses reprises au bilan du quinquennat.
Toulon, envoyé spécial - Lors d'une réunion publique, mardi 24 janvier au soir, François Hollande est revenu sur son meeting du Bourget de dimanche.
Il a notamment évoqué la campagne de 2007 et le nom de Ségolène Royal qui n'avait pas été cité dans un film diffusé avant le discours. Le candidat s'est amusé des réactions de la droite après ce rassemblement.
"En entendant la droite, ou plutôt en ne l'entendant pas, on comprend qu'on a marqué un point", a-t-il lancé, visiblement ravi et porté par les suites de ce rendez-vous.
"Ce qu'il n'a pas fait nous le ferons"
A Toulon, tout au long de son discours, il a ciblé Nicolas Sarkozy évoquant celui "qui pense qu'il est encore président" et qui "se déplace aux frais de l'Etat". Il a attaqué celui qui "a changé" en référence aux propos de M. Sarkozy en 2007. "Il a bien le droit de changer, selon les circonstances; il a bien le droit de changer selon les événements, selon les sondages", a-t-il dit, qualifiant son mandat de quinquennat "de zig et de zag"
Mais pour M. Hollande, Toulon c'est surtout la ville où le chef de l'Etat a prononcé deux grands discours sur la crise et la finance. Et le candidat socialiste, gourmand, de dire à la foule : "j'ai pas pu résister. J'ai relu le discours de Toulon du 25 septembre 2008".
Se disant d'accord avec les constats du président, qui avait appelé à moraliser le capitalisme, il a déploré le manque d'actions et de résultats qui, selon lui, a suivi ce discours. "Ce qu'il n'a pas fait nous le ferons", a-t-il alors lancé à la salle, conquise.
"Faites confiance à la gauche, la droite vous a déjà trahies"
Le candidat socialiste s'est appuyé sur les thèmes développés au Bourget pour cibler le bilan du président sortant, dont il n'a jamais cité le nom. Attaqué par la droite qui accuse ses projets fiscaux de mettre en danger les classes moyennes ("une attaque sans précédent contre les classes moyennes"), il a répliqué en déclinant les mesures prises par l'actuei pouvoir, qui ont ciblé, selon lui, les classes moyennes affirmant "faites confiance à la gauche, la droite vous a déjà trahies".
Précisant sa proposition d'instituer une tranche d'impôt à 45 % pour les revenus dépassant 150 000 euros, il a précisé que cette somme était par part, et non pour un ménage.
Il s'est ensuite livré à un réquisitoire alignant les mesures fiscales prises durant le quinquennat en demandant à la foule "le bouclier fiscal, c'est pour les classes moyennes" ? "Non" répondait-elle. "La baisse de l'ISF, c'est pour les classes moyennes ?" "Non"… "Qui va payer la TVA, qui a supporté deux plans de rigueur…les classes moyennes".
"Je veux que le 6 mai les sourires reviennent"
Le candidat socialiste est revenu sur les mesures qu'il avait annoncées au Bourget. Mesures qu'il précisera et chiffrera jeudi. Il a synthétisé ses projets de réforme en annonçant des réformes "fiscales, territoriales, institutionnelles et bancaire" dès l'élection.
Avant de terminer le meeting devant une salle comble, M. Hollande a confirmé que dès le mois de mai, il annoncerait aux alliés de la France, au cas où il serait élu, "le retrait immédiat de nos troupes" d'Afghanistan.
Enfin, il a soulevé la salle en affirmant "je ne suis que celui qui va être porté par vous" et à la façon d'un Jack Lang qui avait dit en 1981 "la France est passée de l'ombre à la lumière", il a affirmé : "Je veux que le 6 mai les sourires reviennent".
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