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À REVIVRE - Juppé jette l'éponge, Fillon saisit la justice

Alain Juppé a annoncé dans un communiqué que les conditions de sa médiation n'étaient pas réunies et que sa mission était donc achevée. François Fillon annonce qu'il va saisir la justice pour rétablir la vérité. Jean-François Copé que "la commission des recours travaille". Plusieurs fillonistes évoquent la perspective d'une "scission" de l'UMP. Revivez le film de ce dimanche agité.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 11min
  (Maxppp)

22h00 : Alors que François Fillon a annoncé qu'il allait saisir la justice pour "rétablir la vérité des résultats", petit point sur les recours judiciaires effectivement possibles dans ce genre de litige électoral. 

22h30 : Bernard Accoyer, ancien président UMP de l'Assemblée nationale, se dit "inquiet pour l'avenir " de l'UMP. Jena-François Lamour accuse lui Jean-François Copé d'avoir fait "un bras d'honneur " à Alain Juppé. 

21h10 : La commission des recours de l'UMP fait savoir qu'elle a repris ses travaux. 

21h00 : "Pas de risque de scission , clame Patrick Balkany, soutien de Jean-François Copé, sur BFM-TV. On a autre chose à faire que de s'occuper des états d'âme de certains ". Un autre copéiste, Christian Jacob, patron du groupe UMP à l'Assemblée, assure que les députés veulent garder "la maison unie ". Commentaire d'un filloniste :

20h46 : Lionel Tardy, député filloniste de Haute-Savoie, estime que toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait "une scission " au sein du groupe UMP à l'Assemblée. "Je souhaite , dit-il, qu'au minimum, il y ait un groupe différent de celui de Jean-François Copé puisqu'il y a un désaccord complet ". 

L'entourage de Fillon fait savoir d'ailleurs qu'une réunion est prévue mardi matin avec les parlementaires fillonistes.

20h37 : "Je suis triste pour les militants ", déclare Valérie Pécresse, soutien de François Fillon. 

20h13 : François Fillon annonce sur Twitter qu'il "saisira la justice" pour "rétablir la vérité". Il ajoute dans un communiqué : "Jean-François Copé porte seul désormais la responsabilité d'un échec qui touche notre parti et compromet l'image de l'action politique".

20h : Jean-François Copé, depuis la mairie du VIe arrondissement, annonce attendre que la commission de recours proclame le nom du vainqueur. 

19h46 : Coup de théâtre. "Les conditions de ma médiation ne sont pas réunies ", affirme Alain Juppé dans un communiqué.  

19h12 : Tandis que la médiation se tient à l'abri des caméras et des micros, la commission des recours annonce qu'elle suspend ses travaux... et les reprendra à 20h. Selon une source interne, l'instance aurait commencé ce dimanche à examiner les "irrégularités " soulevées par le camp Copé en Nouvelle-Calédonie et dans l'Aisne. 

18h56 : Alain Juppé arrive à l'Assemblée nationale pour sa rencontre avec François Fillon et Jean-François Copé. Les deux protagonistes seraient arrivés eux par une entrée dérobée. 

18h29 : Les copéistes annoncent que Jean-François Copé réunira son "comité stratégique " de campagne ce dimanche soir à partir de 20h, à la mairie du VIe arrondissement, après la réunion tripartite. 

18h21 : "Si cette médiation échoue, on ira vers une scission ou au moins une séparation de l'UMP , analyse le politologue Pascal Perrineau sur France Info. Le chemin de crête qu'explore Alain Juppé semble bien difficile. Cette crise de l'UMP éclate à cause de l'affrontement de deux egos, mais aussi parce qu'aucune leçon n'a été tirée de l'échec de Nicolas Sarkozy à la présidentielle et de l'échec de l'UMP aux législatives ".

18h19 : Le lieu de la rencontre entre Jean-François Copé, François Fillon et Alain Juppé est toujours tenu secret. Mais la dernière rumeur, selon Louise Bodet, du service politique de France Info, localise le rendez-vous à l'Assemblée nationale , lieu neutre et de surcroît inacessible à la presse le dimanche. 

17h24 : Selon Stéphane Rossignol, un partisan de François Fillon, membre de la commission nationale de recours, la réunion de cette instance s'est déroulée dans une ambiance sereine, et serait interrompue à 19 heures, heure de la rencontre entre Alain Juppé et les deux prétendants à la présidence du parti. Selon lui, il n'y aura pas de délibération ce soir. 

17h00 : Selon un proche de François Fillon, cité par l'AFP, la commission nationale des recours de l'UMP "ne peut rien décider tant qu'elle n'a pas examiné tous les recours ". 

Or, les recours adressés par le camp de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy ne sont pas encore parvenus à la commission car ils ont été adressés par lettre recommandée (ne pouvant arriver un dimanche).

"Ils vont peut-être tenter un coup de force pour proclamer (la victoire de Jean-François) Copé, mais la commission n'est pas légitime à délibérer, c'est un point de droit ", a assuré ce proche de François Fillon.

16h40 : Selon l'entourage de Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République et Alain Juppé sont en contact téléphonique. Nicolas sarkozy, qui a donné ce dimanche une conférence à Shanghaï, devrait rentrer dans la nuit à Paris. Ancien président de l'UMP, il serait "favorable à toute initiative permettant de régler la situation " du parti.

16h10 : Marine Le Pen qualifie de "crash " l'élection à la présidence de l'UMP. Sur Canal +, la présidente du Front National a distingué "des militants qui se sont comportés de façon admirable" et "des dirigeants pas au niveau ".

Les militants du FN ont bien interprété les mots de leur présidente : certains d'entre eux sont devant le siège de l'UMP pour tenter de rallier les déçus.

Dans l'attente des résultats de la commission des recours, certains membres de l'UMP commencent à envisager un retour du grand absent de la campagne, Nicolas Sarkozy.

D'autres internautes se souviennent d'une autre époque, pas si lointaine.

14h17 : Xavier Bertrand souhaite le succès de la mission de médiation d'Alain Juppé pour réconcilier les deux adversaires pour la présidence de l'UMP. Ancien secrétaire général du parti, il n'apprécie pas l'image donnée cette semaine, "pas digne d'un grand parti politique ".

"S'il y a 30 personnes à Paris qui ne s'entendent plus, ce n'est pas le problème des 300.000 adhérents " du parti partout en France, a martelé l'ancien ministre du Travail.

13h51 : Invité sur le plateau de France 3, le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon déclare "ne pas se réjouir des difficultés de la droite française ", mais que l'UMP "a tort de ne pas réfléchir à ce qui s'est produit ces dernières années ".

"Il n'y a aucun droit d'inventaire de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy ni des cinq ans au pouvoir. Une chappe de plomb est tombée sur l'UMP qui empêche le débat".

12h50 : la commission des recours annonce qu'elle a décidé à l'unanimité de poursuivre ses travaux.

11h46 : Francis Szpiner (pro-Copé) accuse les "fillonistes" d'avoir "déserté " la commission de recours.

11h40 : Eric Ciotti (pro-Fillon) vient de claquer la porte des travaux de la commission des recours. Les autres "fillonistes" le suivent et quittent la commission. Eric Ciotti déclare "reconnaître toute la démarche d'Alain Juppé, mais rien que la démarche d'Alain Juppé", et refuse à l'avance les décisions de la commission de recours.

Sur Twitter, la prestation d'Alain Juppé a été suivie et commentée de près. Et certains internautes s'amusent :

Jospin modernise la vie politique, Juppé est appelé pour sauver l'UMP et Borloo veut incarner l'opposition. Bienvenue en 2012... — Pierrick Prévert (@pprevert)

11h05 : La conférence de presse que devait tenir à 11 heures Yanick Paternotte, qui préside la commission nationale des recours est visiblement retardée.

10h36 : Alors qu'on lui demande s'il regrette que Nicolas Sarkozy n'intervienne pas dans le dossier, Alain Juppé répond "non ", jugeant que ce dernier n'y a "pas intérêt ".

10h32 : "La réussite de ma médiation, c'est l'intérêt des deux protagonistes, et comme ce sont des gens de bon sens, je pense qu'ils vont m'entendre ", affirme Alain Juppé sur le plateau du Grand Rendez-vous.

10h22 : si Fillon et Copé n'acceptent pas mes conditions, "je me retire" affirme Alain Juppé. "Je me place dans l'hypothèse où je vais réussir même si j'ai très peu de chances."

10h17 : " Si nous n'arrivons pas à rétablir la paix et la sérénité
nous allons à l'éclatement de l'UMP. Et qui arrivera en tête aux municipales,  le Front national
". Alain Juppé invité du Grand Rendez-vous.

10h15 : "Il y a un problème de suspicions. Je ne veux rentrer dans aucune polémique". Alain
Juppé invité du Grand Rendez-vous Europe 1/  Aujourd'hui en France/I TELE sur la commission des recours.

Dans un sondage IFOP
publié par le Journal du Dimanche
, 71% des Français et 67% des sympathisants UMP
estiment que ce serait "une bonne chose" de refaire l'élection du
président du parti.  Interrogés plus directement sur "qui a
raison
" 44% des sympathisants de l'UMP  répondent
"l'entourage de François Fillon "
contre 12% qui répondent "l'entourage de Jean-François Copé " et 44%
qui "ne savent pas ".

9h45 :début de la réunion de la commission des recours au siège du parti rue de Vaugirard dans le XVe arrondissement de Paris.

9h29 : Jérôme Lavrilleux, le bras droit de Jean-François Copé est arrivé avec deux gros dossiers rouges. L'un sur Nice, l'autre sur la Nouvelle Calédonie.

9h27 : Monique Robineau, qui appartient à cette commission des recours a souhaité dans une courte déclaration "transmettre aux militants qu'on pense beaucoup à
eux".

-  La commission nationale des recours qui se réunit ce dimanche matin est présidée par Yanick Paternotte, qui a pris publiquement position en faveur de Jean-François Copé et qui doit tenir une conférence de presse ce dimanche à 11h.

Les autres membres sont Fabienne Labrette-Ménager (Fillon),  Monique Robineau (Copé),  Isabelle Vasseur (Copé), Josiane Philippon (présentée comme "proche" de Fillon),  Stéphan Rossignol (Fillon), Sébastien Lecornu (neutre),  Paul Midy ("totalement neutre") et Monique Para qui a rejoint la motion "Droite forte" dont les principaux dirigeants soutenaient Jean-François Copé.

  • Alain Juppé qui joue les médiateurs a prévenu vendredi soir dans une interview à Sud Ouest qu'il tirera "les conclusions de ce que décidera la commission au terme de sa réunion. En tout cas, il n'est pas question pour moi de bénir une procédure à laquelle je n'aurai pas participé."

Relire : les conditions posées par le maire de Bordeaux ont-elles été respectées?

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