A quoi ressemble le gouvernement Valls ?
Une équipe resserrée
François Hollande avait promis un "gouvernement de
combat" et donc une équipe resserrée. Le contrat est rempli puisque le
gouvernement passe de 38 membres sous Jean-Marc Ayrault à 16 membres pour
l'équipe de Manuel Valls, avec une moyenne d'âge de 54 ans. Ceci dit, des secrétaires d'Etats doivent également
être nommés.
16 ministres et parité respectée
Il y a donc huit hommes : Laurent Fabius dont le portefeuille aux Affaires étrangères va englober le commerce extérieur, Benoît Hamon,
Michel Sapin, Arnaud Montebourg, François Rebsamen, Jean-Yves Le Drian, Bernard
Cazeneuve, Stéphane Le Foll.
Et huit femmes : Ségolène Royal, Christiane Taubira,
Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filippetti, Marylise Lebranchu, Sylvia Pinel et
George Pau-Langevin.
Huit ministres sortants
Huit ministres du gouvernement Ayrault ne sont pas dans
l'équipe de Manuel Valls. Les absents les plus notables sont le ministre de
l'Economie Pierre Moscovici et Vincent Peillon, le ministre de l'Education.
Partent également : Nicole Bricq, Victorin Lurel,
Geneviève Fioraso, Valérie Fourneyron, Philippe Martin et Cécile Duflot. Le
départ de cette dernière n'est pas une surprise. Elle avait annoncé qu'elle ne
voulait pas travailler avec Manuel Valls.
Deux nouveaux entrants
Ségolène Royal fait donc son entrée dans un gouvernement
sous l'ère Hollande. Et la présidente de la région Poitou-Charentes entre par la
grande porte. Citée en deuxième position par le secrétaire général de l'Elysée,
elle prend la charge d'un large ministère de l'Ecologie, du Développement et de
l'Energie.
La mission de François Rebsamen s'annonce également
compliquée. Le sénateur socialiste devient ministre du Travail, de l'Emploi et
du Dialogue social. Ce proche de François Hollande était d'abord pressenti pour
l'Intérieur mais Manuel Valls a mis son véto.
Les deux surprises
Malgré sa fatigue présumée, ses relations tumultueuses
avec Manuel Valls et les nombreuses attaques de la droite, Christiane Taubira
est confirmée au ministère de la Justice.
Sa grande réforme pénale,
sans cesse repoussée, ne sera examinée qu'en avril. Celle, constitutionnelle,
du Conseil supérieur de la magistrature, a été reportée sine die.
Bernard Cazeneuve passe lui du Budget à l'Intérieur. Le
député socialiste n'était pas attendu à ce poste. Il a en fait bénéficié de la
bataille qui a opposé ces derniers jours Manuel Valls et François Hollande sur
nom du nouvel occupant de la Place Beauvau.
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