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À la gauche de la gauche, on souligne ses différences

Pour la dernière émission avant le premier tour, Radio France Politique recevait ce dimanche Aurélie Filippetti, représentante du PS, mais aussi les candidats de LO (Nathalie Arthaud) et du NPA (Philippe Poutou). Deux challengers qui refusent être assimilés à un seul mouvement.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Aurélie Filippetti commence par réagir à la proposition de Nicolas Sarkozy d'enseigner le code de la route au lycée : "Cela fait cinq ans que Nicolas Sarkozy a promis cette mesure, puis il a reculé." Elle reprend les arguments du PS avancés depuis plusieurs semaines sur la jeunesse en particulier : "Sarkozy n'a rien fait pendant cinq ans pour les jeunes, il n'a jamais cessé de les considérer comme un ennemi."

La députée de Moselle rappelle le bilan du président-candidat, sur les financements pour sauver l'usine de Florange, elle explique qu'il "a menti, l'argent qu'il dit avoir trouvé avait déjà été obtenu par les salariés" .

Nathalie Arthaud face à Philippe Poutou

Difficile de ne pas essayer de comparer les deux candidats de la gauche de la gauche. Nathalie Arthaud est la première à passer en studio et, selon elle, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et Lutte ouvrière (LO) n'ont rien de commun : "Notre différence, c'est que nous revendiquons le vrai communisme. Ce n'est pas le cas au NPA." Pour elle, ce sera "aux électeurs de juger, sur nos professions de foi et nos programmes" . Elle défend un nouveau mode de production, "l'idée de mettre en commun les moyens de productions" .

La candidate du LO en profite pour égratigner le candidat du Front de Gauche, très populaire dans les sondages, qu'elle ne considère pas comme un vrai révolutionnaire : "Jean-Luc Mélenchon, c'est une révolution acceptée sur demande préfectorale." Selon elle, même si un gouvernement socialiste arrive au pouvoir, "il faut que les travailleurs sachent qu'aucun gouvernement de gauche ne les protégera de ce qui les attend dans les mois à venir" , Nathalie Arthaud annonce une nouvelle crise sans précédent.

Philippe Poutou s'accorde avec la candidate de LO sur leurs divergences : "Au NPA, il y a des militants libertaires, communistes, non-communistes, c'est un peu la diversité du mouvement social." Il insiste sur l'originalité de son parti, "une force qui soit anticapitaliste et indépendante du Parti socialiste" .

Le candidat du NPA n'est pas un adepte de la langue de bois et ne s'étonne pas que certains cadres de son parti aillent voter pour Jean-Luc Mélenchon : "C'est des camarades qui ne font pas la campagne depuis le début et qui hésitent."

Le seul ouvrier candidat à la présidentielle déplore néanmoins que "aujourd'hui, on n'a pas la gueule qu'on aurait espéré avoir il y a trois ans, mais on sait qu'il y a du boulot et on continuera à militer."

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