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35 heures : Martine Aubry ironise sur le débat interne à l'UMP

Face aux attaques des élus de la majorité contre la mesure dont elle est à l'origine, la candidate à la primaire PS pour 2012 juge qu'"ils n'ont rien d'autre à dire depuis 10 ans", alors que les socialistes se battent pour "la vraie compétitivité".
Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Martine Aubry (AFP)

Face aux attaques des élus de la majorité contre la mesure dont elle est à l'origine, la candidate à la primaire PS pour 2012 juge qu'"ils n'ont rien d'autre à dire depuis 10 ans", alors que les socialistes se battent pour "la vraie compétitivité".

"C'est un feuilleton qui serait drôle si ce n'était pas aussi triste", répond Martine Aubry, interrogée en marge d'un déplacement à Valence sur le combat mené par l'aile libérale de l'UMP contre les 35 heures. "Après10 ans au pouvoir qu'on nous explique que c'est un boulet pour la France, si c'est un boulet pour la France, c'est une erreur profonde de la part de l'UMP de ne pas avoir remis en cause les 35 heures !", affirme l'ancien numéro deux de Lionel Jospin.

"Moi, je remarque une chose, c'est que le pays qui aujourd'hui, est le plus compétitif en Europe, c'est l'Allemagne et l'Allemagne travaille deux heures de moins que nous par semaine", argumente la patronne du PS qui s'est mise en congé de sa fonction pour être candidate à la primaire socialiste.

"La vraie compétitivité (...) c'est d'investir dans l'innovation et dans la recherche, c'est d'accompagner les PME, ce que ne font pas les banques, pour pouvoir se développer et c'est de donner aux salariés la formation, les compétences pour progresser et être dans les emplois de demain", déclare Martine Aubry qui a mis en oeuvre les 35 heures.

"S'ils veulent nous reparler des 35 heures parce qu'ils n'ont rien d'autre à dire depuis dix ans, eh bien qu'ils le fassent et nous, nous battrons pour la vraie compétitivité en France", assure-t-elle.

"J'ai des idées pour mon pays et je pense qu'il a de très grands atouts mais aussi de très grandes difficultés. Il n'y a pas de temps à perdre avec ces faux débats et l'important pour les Français, ce ne sont pas ces bisbilles qui n'ont plus grand sens. L'important, c'est de leur montrer le chemin pour se redresser", conclut la candidate.

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