Politique du gouvernement : des urgences à la pelle
J.
F.Copé: Nous verrons bien si c'est une nouvelle étape de ce quinquennat. En ayant écouté la déclaration de F.Hollande hier soir, s'il peut changer les hommes, il ne nous donne pas le sentiment de vouloir changer de politique.
E.Lucet: M.Valls n'a pas souhaité nommer son gouvernement un 1er avril et pour cause. C'est loin d'être une farce, il y a du pain sur la planche. Il y a de gros dossiers à gérer très rapidement. V.Lerouge, du service économique, nous a rejoints sur ce plateau. Valéry, bonjour. Quelles sont, dans l'ordre, les urgences qu'aura à gérer le nouveau Premier ministre.
V.Lerouge:1re urgence, le pacte de responsabilité. Le patronat s'impatiente. Il a été annoncé le 14 janvier, mais on n'en connaît toujours pas les modalités. On sait que ça correspondra à un allègement de charges sociales pour les entreprises. De 10 milliards d'euros, en plus des 20 milliards du Crédit Impot Compétitivité Emploi. Après le pacte de responsabilité, 2e dossier, le pacte de solidarité annoncé hier soir par F.Hollande. Cette fois, il s'adresse aux ménages.
F.Hollande: Une diminution des impôts des Français d'ici 2017 par les salariés.
V.Lerouge: Pour les impôts, il faudra attendre 2017. Pour les baisses de charges, ce devrait être beaucoup plus rapide. Il y a un scénario privilégié par le groupe de travail sur la fiscalité des ménages: réduire de 2 milliards d'euros les cotisations payées Seulement les plus modestes, qui perçoivent jusqu'à 1,3 SMIC. Ce qui redonnerait 60 euros de pouvoir d'achat par mois. 3e chantier, de loin le plus délicat, explosif même. Les économies pour financer ces pactes et réduire les déficits: 50 milliards d'euros à trouver. C'est considérable. A ce niveau-là, il ne s'agit plus de rogner sur les dépenses de photocopieuses ou de voitures de fonction. Il faudra faire des réformes structurelles, prendre des mesures radicales, difficiles, forcément impopulaires sur la Sécu, les prestations sociales, les subventions.
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