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Police Secours : le quotidien d'une brigade

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Article rédigé par franceinfo
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Derrière les chiffres, il y a des hommes, les policiers. Voici à quoi ressemble la vie de la brigade de Police Secours à Rennes.

Malgré les apparences, une ville comme Rennes ne dort jamais. Ici, le commissariat central veille sur 4 communes et 260.000 habitants. Pour répondre aux urgences, le 17 Polices Secours est le seul service à fonctionner 24 heures sur 24. Tous les jeudis soirs, la brigade de nuit tente de canaliser les fêtards dans le centre-ville. Nicolas, 24 ans de maison, et ses collègues doivent aussi gérer des situations plus sensibles. Comme cet appel pour les menaces de suicide d'un père de famille. Bon je vais voir les enfants. Il faut trouver une solution, ce n'est pas possible de vivre comme ça. Seule une aide sociale peut faire quelque chose, pas la police. La facilite est d'appeler Police Secours, on nous mange à toutes les sauces. Là, la dame est enceinte d'un autre monsieur et pour la police, ça n'a pas d'intérêt. Le mec qui mange les carottes, il court pas les rues non plus.

Ce sont les lois qui changent pour nous et nous on évolue dans ce cadre. Si ce cadre ne plaît pas aux gens, ce n'est pas à nous qu'il faut en vouloir.

Il reste quatre heures avant la fin de service, le temps de taper quelques procès verbaux et de repartir en patrouille pour la seconde partie de la nuit. Le moment où les effets de l'alcool se font sentir au standard du commissariat.

Je suis avec un gars totalement incontrôlable.

Bougez pas, mes collègues arrivent.

Bonjour Monsieur, qu'est-ce qui se passe ? Monsieur, ce n'est plus la peine de crier, vous êtes maintenant interpellé.

C'est un peu violent, la façon dont vous l'avez maîtrise.

On sait qu'il ne se laissera pas interpeller tranquillement. Donc on le met au sol en l'accompagnant dans sa chute. Dans d'autres pays, ce ne se serait pas passé comme ça. Personne n'a pris de coup, nous avons été professionnels.

Vous êtes interpellé pour violence volontaire sur un agent de force publique.

Volontaire.

Quand on donne un coup de pied à quelqu'un c'est volontaire. Alors, maintenant, soufflez ! Vous avez 1,76 gramme. On a à se battre contre les préjugés de la population et un vrai manque de soutien. On voit tellement de choses illogiques. Des syndicalistes qui ne mettent pas la tenue pendant des années et qui deviennent brigadier-chef pendant que la base attend de passer aux grades supérieurs. Moi, j'ai réussi un examen et je suis toujours gardien. Des collègues attendent leur grade depuis 5 ans, ça fait partie de la reconnaissance.

Malgré l'amour du métier, entre les attentes des concitoyens et celles de leur hiérarchie, l'uniforme est parfois un peu lourd à porter pour ces policiers.

Vous pouvez retrouver l'intégralité de ce documentaire sur le site francetvinfo, rubrique "13h15 le dimanche".

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