Plan anti-djihad : un homme directement expulsé vers l'Algérie, son pays d'origine

C'est la première expulsion immédiate en France d'un ressortissant étranger impliqué dans les filières jihadistes. Un Algérien de 37 ans qui vivait depuis des années dans l'Hexagone. Il avait pris la direction de la Syrie. Il était également soupçonné de recruter des candidats à la guerre.

Une cité tranquille au coeur des Alpes. A 37 ans, Sala Bouhabila y vivait avec ses parents. Il y a recruté, selon le ministère de l'intérieur, une demi-douzaine de Français pour combattre en Syrie. Sa famille le savait dans cette zone mais croyait a une action humanitaire.

Dans son quartier, nul n'y croit.

Je crois pas qu'il est allé faire le jihad. Avant, on sortait en boîte, on faisait la fête ensemble.

En février, il s'envole pour la Turquie. Il est bientôt arrêté à la frontière avec la Syrie dans un autocar. Avec lui, 5 Français qui voulaient se rendre à Alep. La Turquie les renvoit en France. Sala Bouhabila, considéré comme le meneur, n'est transféré que mercredi vers Lyon, puis vers son pays natal, l'Algérie, une expulsion immédiate dans le cadre du nouveau plan anti-jihad.

Chaque fois que les conditions seront réunies, cette mesure d'expulsion immédiate d'étrangers ayant des liens avec une entreprise terroriste ou jihadiste, sera appliquée fermement.

285 Français auraient rejoint les combats en Syrie. 25 au moins ont été tués.