Piano : le concours de la reine Elizabeth
Le benjamin de l'épreuve cette année est un français de 20 ans. Vous allez découvrir que la préparation est quasi monacale.
Rémi Jeunier, le finaliste français 20 ans, travaille 13h parjour.
C'est un peu comme du sport, il faut être préparé. Extrait musical.
Le concours de la reine Elizabeth a ceci de paradoxal : les 12 finalistes sont enfermés ici, coupés du monde. Téléphones portables et ordinateurs leur sont confisqués pendant les 9 jours de préparation de la finale.
On est entre la nature et la musique, c'est très bizarre.
On est comme les plantes avec la photosynthèse. Je vérifie sans arrêt si mon télphone ne vibre pas. Mais c'est mon portefeuille.
Cette retraite studieuse convient à Rémi. c'est déjà pas mal. Il y a plus de place que dans mon appartement à Paris.
Il y a des pianos partout. Les répétitions sont autorisées de 8 h du matin à minuit.
Rémi a grandi avec un clavier.
Mon père est musicien amateur, guitariste. Je suis allé à beaucoup de concerts de jazz quand j'étais enfant. On avait un piano à la maison, j'ai commencé comme ça. J'avais 4 ans, je n'avais décide d'(être pianiste, j'ai juste continue.
Impossible de s'abstraire de la compétition quand on vit en vase clos avec ces jeunes virtuoses venus de 9 pays.
Ils répètent même ensemble, dans la bonne humeur.
Il n'ont qu'une visite : celle Michel Petrossian, le compositeur de l'oeuvre imposée aux finalistes. Entraînements intensifs, jusqu'à la tendinite. En oeuvre libre, Rémi a choisi le concerto numéro 3 de Rachmaninov.
Je le joue depuis très jeune, je le connais d'oreille. J'ai commencé a le travailler assez tôt. Il faut toujours le remettre sur la planche.
Le concerto commence doucement et va crescendo. Extrait musical.
C‘est enfin la rencontre avec le jury et le public.
Un marathon de 3/4 d'heure, qu'il semble avoir maîtrisé. Applaudissements.
Il saura ce soir s'il est l'un des lauréats, avec a la clé 25 000 euros et des contrats pour des concerts. Son interprétation a été accueillie par une ovation.
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