Médias : "Irving Penn", un hors-série Télérama, en kiosques le 20 septembre
A l’occasion de la rétrospective du photographe américain au Grand Palais, Edmonde Charles-Roux, celle qui fut son assistante et Robert Fréson, un de ses protégés, témoignent. Portraits, ethnies, nature morte… tout l’univers de l’artiste est à retrouver dans ce numéro.
L’édito de Bernard Mérigaud
Tout le monde l’appelait Mister Penn. A croire que l’élégance incarnée ne se farde d’aucun prénom. Une manière de juste distance, aussi, comme le regard qu’un des plus grands photographes du siècle dernier portait sur tous les aspects de son travail. Escamoteur d’égo et habile chapardeur d’âme pour saisir le portrait des plus grandes célébrités défilant dans son studio, graphiste raffiné dans la photo de mode jamais glacée, charnel dans les nus, tendre témoin des petits métiers en voie de disparition, subtil maître des natures mortes capable d’élever de simples mégots écrasés au statut d’œuvre d’art, Irving Penn n’a jamais dérogé à ce principe : placer l’humain au centre de ses préoccupations.
"La photographie n’est rien d’autre que l’étape actuelle de l’histoire visuelle de l’humanité", disait ce grand manipulateur des négatifs qui explorait de multiples techniques de tirages afin de nous révéler les possibles d’une même image. La rétrospective que lui consacre le Grand Palais est un événement, qu’il faut aborder en se souvenant des paroles du très sophistiqué Cecil Beaton, un de ses confères. Elles datent des années 1970 mais gardent toute leur actualité : "Il règne encore aujourd’hui [chez Irving Penn] un discret respect pour la technique, l’instinct discipliné, la mesure et la proportion, et autres qualités abandonnées depuis longtemps. Seul un qui se dévoue à son art peut parvenir à une exécution parfaite… Nous devrions peut-être respecter Penn plus que tout autre photographe d’aujourd’hui."
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