Médias : « Cahier spécial Immobilier », des Échos
« Cahier spécial Immobilier », un numéro spécial des Échos à retrouver dans « C’est mon argent » sur franceinfo.
Tout ce qu’il faut savoir sur l’immobilier après l’été. Dans quelles villes les prix ont le plus augmenté ? Faut-il encore acheter aujourd’hui ? Quelles sont les nouvelles obligations pour les propriétaires ?
Édito de Marie-Christine Sonkin : « L’ère de la pierre »
Les Gaulois sont réfractaires au changement ! Malgré le fardeau croissant de la fiscalité, ils semblent vouloir s’éterniser dans l’ère de la pierre. Quel placement est exclu du bénéfice de la flat tax à 30 % ? Quel actif est toujours soumis à un impôt sur le patrimoine ? Encore et toujours l’immobilier. Ce traitement de « défaveur » ne décourage pas pour autant les acquéreurs. Première, et sans doute raison essentielle de cet engouement, le niveau des taux. Tant qu’ils pourront emprunter à des conditions aussi attractives les Français continueront à s’endetter pour devenir propriétaires. Soulignons au passage que l’immobilier est le seul actif qu’il est possible d’acquérir avec l’argent qu’on n’a pas.
Deuxième raison de cet appétit, un rendement qui reste attractif par rapport aux autres placements. L’assurance-vie en euros à capital garantie, grosse concurrente de l’immobilier dans la cote des produits d’épargne a perdu de sa superbe. Quant aux placements plus risqués, en gros tout ce qui a trait aux actions, ils continuent à faire peur à beaucoup d’investisseurs.
La perte de pouvoir d’achat des retraités, confrontés à la hausse de la CSG et à une très faible revalorisation des pensions alors que l’inflation s’accélère, fait figure d’argument supplémentaire en faveur de la pierre. Elle permet d’obtenir un revenu régulier - du moins à ceux qui ont la chance de mettre la main sur un bon locataire - tout en préservant son capital.
Mais cet enthousiasme est -il bien justifié ? En moyenne, les prix grimpent mais les évolutions sont des plus éclectiques. Certaines villes montent en flèche, d’autres stagnent ou marquent des baisses plus ou moins significatives. Le jour où les taux retrouveront leurs niveaux d’avant crise, les valorisations risquent de faire de grand écart avec d’un côté Paris, les grandes métropoles régionales et stations balnéaires de luxe… De l’autre, tout le reste ou presque. Adieu veau, vache, cochon, couvée… Les rêves de plus-values risquent de se briser aussi vite que le pot au lait. Ne restera plus aux investisseurs déconfits qu’un actif dévalorisé et hélas illiquide.
Un numéro spécial des Échos en kiosques le 7 septembre à retrouver dans "C’est mon argent"
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