Exposition : « L’archéologie en bulles », à la Petite Galerie du Louvre, du 26 septembre 2018 au 1er juillet 2019
Entre réalité et fiction, cette 4ème édition fait dialoguer l’archéologie et la bande dessinée. A travers une centaine d’œuvres et planches d’auteurs, les artistes revisitent l’archéologie sous toutes ses formes.
La Petite Galerie du Louvre propose à son public une exposition qui fait dialoguer l’archéologie et la bande dessinée, art invité pour cette quatrième édition. Une centaine d’œuvres, une sélection de planches d’auteurs inspirés par l’archéologie (comme Jul, Enki Bilal, Nicolas de Crécy…) permettront au public de se glisser dans les pas des curieux, amateurs et archéologues.
Une exposition alliant l’univers des artistes et des archéologues
La figure de l’archéologue professionnel émerge avec les missions du XIXe siècle. Dessins, relevés, publications deviennent alors ses outils. L’archéologue, comme le dessinateur de bandes dessinées, utilise le carnet de croquis pour fixer objets, sites ou personnages d’études. La BD, toutefois, met en scène des reporters, des détectives ou des aventuriers en lieu et place de notre savant.
Des trésors archéologiques mis en scène
L’histoire de l’archéologie est ponctuée de découvertes extraordinaires et inattendues. Pour l’archéologue, le mot « trésor » revêt cependant une signification particulière : des pièces d’orfèvrerie enfouies intentionnellement pour échapper à une catastrophe naturelle ou un conflit ou, comme dans l’Orient ancien et l’Egypte des pharaons, le dépôt volontaire d’un ensemble d’objets consacrés à une divinité notamment pour la fondation d’un sanctuaire. La BD aime mettre en scène les moments de ces découvertes fortuites ou non, en montrant ses héros en quête de trésors ou de civilisation disparues.
En utilisant la description et la comparaison des sciences naturelles, l’archéologue répertorie, classe et propose des typologies de matériel selon le décor, la forme ou la technique. Pour dater ces œuvres, il observe les conditions de la découverte (niveau d’enfouissement, traces de destruction…) qu’il cherche à rattacher à des évènements connus par ailleurs. Le dessinateur de BD évoque ces strates du temps à travers le souvenir de ses héros ou compose sur une planche sa propre typologie d’objets.
Entre réel et fiction, quand la bande dessinée imagine
Après le temps des fouilles vient celui de l’étude et de la publication : l’archéologue rassemble les données matérielles à sa disposition et doit les interpréter. Sans contexte de découverte, un objet archéologique est plus difficile à interpréter. La bande dessinée s’est intéressée aux personnages historiques comme aux héros mythiques, aux sites archéologiques réels comme à des lieux imaginaires. La fidélité historique est parfois respectée mais le plus souvent, le réel est transfiguré et devient fiction, voir science-fiction.
Plus d’informations sur le site du Louvre
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