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Cinéma : « 16 levers de soleil » de Pierre-Emmanuel Le Goff, au cinéma le 3 octobre

Thomas Pesquet a réalisé son rêve en s’envolant pour l’espace, à bord de la fusée Soyouz. Il devient le témoin d’une planète qui évolue … Durant 6 mois, un dialogue se tisse entre l’astronaute et l’œuvre de Saint-Exupéry. 

Article rédigé par franceinfo
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16 levers de soleil (La vingt-cinquième heure)

Extrait d'entretien avec Pierre-Emmanuel Le Goff, réalisateur

Comment est né le projet ?

Quand nous avons appris que Thomas Pesquet partait pour la Station spatiale internationale, nous lui avons montré Gravité Zéro, un documentaire coproduit par la Vingt-Cinquième Heure qui portait sur la mission spatiale de l’astronaute allemand Alexander Gerst. Après l’avoir visionné, Thomas Pesquet a souhaité, non seulement nous accompagner dans notre démarche, mais aussi s’impliquer beaucoup dans le tournage car il considère que la communication et la vulgarisation font partie intégrante de sa mission.

Le dispositif technique a été pensé en amont du voyage ?

Oui, Thomas disposait d’une shooting list : il devait, par ordre de priorité, essayer de tourner un certain nombre de plans. Tout lui avait été précisé : le type de plan, d’optique, de caméra, de mouvement, etc.

Cependant il s’est, bien évidemment, produit des situations imprévues au cours desquelles Thomas a dû prendre l’initiative de tourner certaines images, démontrant ainsi qu’il avait aussi un regard de cinéaste. Il y avait plusieurs types de caméra à bord: des caméras de surveillance, plusieurs types de caméras mobiles au format HD et des RED avec capteurs grand format (6K).

Il y avait aussi une GoPro 4K spécialement préparée pour la sortie extravéhiculaire qui demandaient une préparation particulière pour résister à des températures extrêmes (de – 100 à + 150 degrés Celsius). Jamais des caméras d’une telle qualité n’avaient été utilisées que ce soit dans la station spatiale ou pour filmer des sorties extravéhiculaires. Du coup, nous avions un nombre incalculable d’heures de rushs. Le montage a duré sept mois.

Le récit n'est pas découpé en une suite d'actions précises. C'est comme si on flottait avec les personnages ...

Les repères temporels sont très peu nombreux en effet car il ne s’agit pas d’un film qui traite de l’actualité mais d’un film que j’ai souhaité rendre intemporel et universel. Il s’agissait de donner la sensation d’un jour sans fin, comme un basculement dans un univers parallèle.

La structure dramatique avait-elle, elle aussi, été décidée au préalable ? Ou bien des éléments se sont-ils ajoutés au cours du tournage ?

Je tenais à montrer la station spatiale comme une manière d’utopie en apesanteur où plusieurs nations collaboraient de façon pacifique pour le bien de l’humanité alors que, sur terre, la situation géopolitique était instable et précaire. Il s’agissait, surtout, de faire ressentir la manière dont cette mission a changé Thomas et la quête qui l’anime. Au début du film, on voit des hommes chercher quelque chose dans la nuit. C’est une bonne métaphore du film qui, avant tout, raconte une quête.

À propos du réalisateur

Emmanuel Le Goff endosse plusieurs casquettes réalisateurs, producteur et distributeur. C’est un touche-à-tout que l’on retrouve sur des projets aussi différents que Donoma, Fièvres, Alice au pays s’émerveille et, aujourd’hui, le long métrage 16 levers de soleil et la première aventure VR entièrement tournée dans l’espace, Dans la Peau de Thomas Pesquet.

Plus d'informations sur le site de la Vingt-cinquième heure.

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