Pac : disparité entre céréaliers
sur le fond il donne raison à ses deux ministres, ou ne leur donne pas tort Manuel Valls ne retire pas ses propos. il regretet l'interprétation qui en a été fait en revanche.
François Hollande est aujourd'hui au Sommet de l'élevage en Auvergne. Une filière en difficulté qui attend des arbitrages sur l'application de la future Politique agricole commune. Certains éleveurs ne survivent que grâce aux subventions de la PAC.
Cet éleveur de Blondes d'Aquitaine depuis 20 ans a un métier peu rémunérateur qui ne lui laisse pas de vacances. Ses vaches nécessitent une vigilance de tous les instants.
C'est une activité qui nous prend tout notre temps. Parfois on fait 70 heures par semaine, d'autres ou on fera 40. Tout ça pour 400 euros par mois.
Cet éleveur possède 60 bêtes destinées aux marches alimentaires français, espagnols ou italiens. Une activité non rentable à cause de la baisse du prix de vente. Il tire ses maigres revenus d'une aide annuelle de la PAC. 14 000 euros. Insuffisant pour pérenniser son élevage.
L'élevage va disparaître si les aides ne sont pas mieux équilibrées. Soit il faut augmenter le prix de la viande, soit diminuer nos coûts. Il faut faire quelque chose.
Les disparités de revenu sont énormes entre éleveurs, parents pauvres de l'agriculture, autour de 15 000 euros par an, et les céréaliers 76 000 euros en moyenne.
On vit mieux avec les céréales. Plusieurs éleveurs ont arrêté pour faire des céréales. Ça va être tentant si on n'y arrive plus. On n'aura pas le choix.
Entamer une reconversion serait un crève-coeur pour cet éleveur de 48 ans. Devenir céréalier est une hypothèse qu'il n'exclut pas.
Les prairies naturelles on n'a pas le droit de les labourer pour mettre des céréales.
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